L'aide apportée par la Russie, qui a notamment fourni le combustible nécessaire au fonctionnement de ce réacteur situé à Bouchehr (sud), "démontre que l'Iran n'a pas besoin d'avoir ses propres capacités d'enrichissement si ses intentions sont pacifiques", a déclaré à l'AFP un porte-parole du département d'Etat, Darby Holladay.
"Le réacteur de Bouchehr est destiné à fournir de l'énergie nucléaire à usage civil" et Washington "ne le voit pas comme (faisant peser) un risque de prolifération car il sera contrôlé par l'AIEA (l'Agence internationale de l'énergie atomique) et car la Russie fournit le combustible" et le récupérera une fois usagé, a-t-il ajouté.
Rappelant que cette solution était celle proposée à l'Iran par les Etats-Unis, il a expliqué que cela ne doit toutefois pas exonérer le régime de Téhéran de ses "obligations plus larges" envers l'AIEA.
L'Agence basée à Vienne "a constamment rapporté que l'Iran reste en grave violation de ses obligations", souligne le porte-parole de la diplomatie américaine.
Le lancement de Bouchehr intervient alors que la République islamique est sous le coup de sanctions internationales après plusieurs condamnations de son programme nucléaire par le Conseil de sécurité de l'ONU qui soupçonne Téhéran, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique.
La Russie a obtenu de l'ONU que Bouchehr échappe à l'embargo international contre tout transfert d'équipements ou technologies nucléaires vers l'Iran, en s'engageant notamment à fournir pendant dix ans le combustible nécessaire à son fonctionnement et à le récupérer après usage pour réduire les risques de prolifération.
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