Selon son entourage, le ministre, qui a occupé son poste jusqu'au bout, est décédé des suites d'un cancer dans l'hôpital Roi Fayçal de Ryad où il était hospitalisé depuis un mois.
Bête noir des milieux conservateurs mais ayant toujours bénéficié du soutien de la famille royale, ses ouvrages (poèmes, romans, essais) étaient interdits dans son propre pays jusqu'à une récente décision officielle d'en autoriser la vente.
Ses écrits lui valurent plusieurs disgrâces. En 1984 d'abord, il fut relevé de ses fonctions de ministre de la Santé pour un poème critiquant les privilèges de l'élite sous le défunt roi Fahd.
Ambassadeur à Bahreïn de 1984 à 1992 puis à Londres de 1992 à 2002, il fut ensuite limogé de ce dernier poste pour un poème dans lequel il rendait hommage à une kamikaze palestinienne, Ayat Akhras, qui s'était fait exploser dans un marché de Jérusalem, tuant deux Israéliens.
Diplômé en droit, il avait été directeur des chemins de fer dans les années 1970 avant de devenir ministre de l'Industrie et avait lancé l'industrie pétrochimique saoudienne.
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