M. Blanco avait annoncé le 22 juillet une réduction du budget de son ministère de 6,4 milliards d'euros pour 2010 et 2011, entraînant le gel, pour un à quatre ans, de 199 travaux, dont 112 concernant des routes et autoroutes, et 87 concernant les chemins de fer. Les syndicats avaient protesté, estimant que ces coupes allaient entraîner une perte de 100 000 emplois. L'Espagne compte 4,645 millions de chômeurs, soit un taux de 20,09 %, record de la zone euro, selon l'Institut national de la statistique.
Le président du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré mardi qu'il prévoyait d'ici « dix à quinze jours » d'« alléger » ces mesures d'austérité, pour maintenir « certains » des travaux gelés. Pour la ministre de l'Économie, il s'agit d'une « redistribution en interne » du budget pour accorder une « plus grande » partie que prévu aux travaux d'infrastructure, tout en gardant l'objectif de réduction du déficit des comptes publics, qui a explosé à 11,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009.
Le gouvernement s'est engagé à atteindre 6 % en 2011 et 3 % en 2013. Cet objectif reste « la priorité numéro un », a insisté Mme Salgado. Les marchés restent toutefois méfiants face à la situation du pays : le différentiel entre le rendement de l'obligation espagnole à 10 ans et le Bund allemand atteignait 167 points hier, son plus haut niveau depuis la publication des tests européens de résistance des banques, le 23 juillet.
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