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Technologies - Communications

La sécurité, un enjeu parfois méconnu des smartphones

Piratage, cryptage des communications : une faille dans l'iPhone révélée la semaine dernière et les ennuis de BlackBerry dans les pays du Golfe viennent rappeler que la sécurité est un enjeu souvent méconnu des téléphones mobiles connectés à Internet aujourd'hui très en vogue.
« Il y a de plus en plus d'attaques sur les smartphones tout simplement parce qu'ils sont de plus en plus utilisés. Ces attaques deviennent donc très lucratives », souligne Jean-Philippe Bichard, analyste chez l'éditeur de logiciels de sécurité Kapersky Lab.
Un téléphone sur quatre vendu en France aujourd'hui est un téléphone multifonctions connecté à Internet et 55 millions de ces appareils ont été vendus dans le monde au premier trimestre 2010, selon le cabinet Gartner.
« Le smartphone, c'est un espèce de micro-ordinateur ultraportable : il se connecte à Internet, utilise des logiciels, possède un disque dur, des messageries et une mémoire », avance-t-il.
« Il a les mêmes caractéristiques techniques qu'un ordinateur, donc il présente les mêmes risques » : recevoir des spams, être infesté de virus ou piraté de l'extérieur, assure M. Bichard. Ceci dans le but de surveiller faits et gestes du propriétaire, ou de l'arnaquer en émettant, à son insu, des appels et SMS vers des numéros surtaxés.
Ces risques sont souvent méconnus du grand public. « Aujourd'hui, les utilisateurs s'inquiètent quand ils se font voler leur téléphone, mais ils n'imaginent pas un seul instant qu'un logiciel malveillant va s'installer » s'ils naviguent sur Internet, observe Ronan de Renesse, analyste sur la téléphonie mobile du cabinet ScreenDigest.
« Pour les gens, un téléphone reste quelque chose d'inoffensif, alors qu'en fait c'est un ordinateur que vous avez à l'oreille avec toutes les vulnérabilités constatées depuis des années en la matière », abonde M. Bichard.
Les applications, ces programmes d'informations pratiques et de divertissement pour mobile, constamment mis à jour en ligne, « peuvent créer des problèmes », ajoute M. de Renesse.
À l'avenir, les smartphones vont de plus en plus servir de moyen de paiement, les opérateurs inscrivant directement les dépenses de leurs clients sur la facture de téléphone. Dans ce contexte, le piratage « peut vraiment faire des dégâts », selon lui.
Les fabricants sont conscients du problème et mettent constamment à jour les logiciels d'exploitation de leurs modèles.
Apple a ainsi « corrigé plus d'une centaine de failles de sécurité affectant l'iPhone » depuis le lancement du premier modèle en 2007, a indiqué à l'AFP l'expert en sécurité informatique Chawki Bekrar, PDG de Vupen Security. La plupart étaient liées à une faiblesse de son navigateur Internet, Safari. Mais la dernière en date, révélée jeudi dernier par Vupen Security, profitait d'une faiblesse lors de l'ouverture de documents en format PDF.
Ces correctifs sont monnaie courante chez tous les fabricants. Aussi chez le canadien Research In Motion (RIM), le fabricant du BlackBerry, dont l'interdiction a failli être décrétée en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
Pour séduire les dirigeants d'entreprises, dont les communications sont hautement stratégiques et doivent donc être particulièrement protégées, RIM a toujours fait la promotion du BlackBerry comme étant l'appareil « le plus sécurisé au monde » car « crypté de bout en bout ».
Ce système, dont les détails techniques sont jalousement gardés secrets par RIM, a déclenché l'ire des autorités de la péninsule arabique, empêchées, selon les experts, d'écouter des conversations et d'intercepter SMS et e-mails. Finalement, un compromis a été trouvé avec les Saoudiens : RIM installera un serveur sur le territoire du royaume, dont les données seront consultables uniquement après décision judiciaire.
« Il y a de plus en plus d'attaques sur les smartphones tout simplement parce qu'ils sont de plus en plus utilisés. Ces attaques deviennent donc très lucratives », souligne Jean-Philippe Bichard, analyste chez l'éditeur de logiciels de sécurité Kapersky Lab. Un téléphone sur quatre vendu en France aujourd'hui est un...

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