Les Français veulent surfer sur la vague

La natation française espère bien surfer sur la vague des athlètes tricolores rentrés des championnats d'Europe de Barcelone avec 18 médailles dont huit d'or, lors de sa propre compétition continentale qui débute aujourd'hui à Budapest.
La capitale hongroise inspirera sans doute les nageurs qui y avaient établi un record en termes de podiums en 2006 en y montant à 18 reprises en 2006 dont six fois sur la plus haute marche. « L'équipe de France de natation de Budapest est dans l'esprit de l'équipe de France d'athlétisme à Barcelone. Ça donne une bouffée d'oxygène extraordinaire, a affirmé Francis Luyce, président de la Fédération française de natation (FFN), lors d'un rassemblement des Bleus à Mulhouse le week-end dernier. On avait déjà des prétentions, on en a encore davantage : faire aussi bien, sinon mieux que l'athlétisme à Barcelone. Je suis un rêveur permanent. »
En Hongrie il y a quatre ans, l'équipe de France emmenée alors par Laure Manaudou avait glané 15 médailles en courses de natation et trois en eau libre. Le président espère encore faire mieux en retrouvant la terre des précédents exploits de ses troupes. « L'histoire est un perpétuel recommencement. On retourne à Budapest avec un bonheur excessivement développé en se disant que la chose qu'on peut espérer pour l'équipe de France, c'est de faire mieux que précédemment », a souligné Luyce. « On a un objectif qui semble raisonnable. Si j'écoute les entraîneurs, nous avons 21 possibilités. Ceci étant, il faut être relativement prudent.
Il y en a qui se dévoileront pas ou peu, et d'autres qui se dévoileront beaucoup. Cette ville de Budapest me va très bien. Pourquoi je ne serais pas confiant ? »
Francis Luyce n'a pas manqué de souligner qu'au-delà des champions confirmés comme Alain Bernard, champion olympique du 100m à Pékin, Amaury Levaux, Frédérick Bousquet ou encore Hugues Duboscq, l'équipe de France avait aussi ses jeunes pousses, à l'image de Yannick Agniel.
À seulement 19 ans, il détient deux records de France sur 200 et 400m nage libre, s'est offert le luxe de battre le grand Michael Phelps à l'Open de Paris et pourrait devenir en Hongrie le Christophe Lemaitre de la natation. « Il y a du volume (dans cette équipe). Nous étions dans le tempo des meilleures nations mondiales, maintenant il y a du sang neuf qui arrive, et c'est formidable, a prévenu Luyce. Avec des bacheliers, des gens intelligents, des gens souriants et des gens conquérants. Le bonheur ! »