Connu pour ses discours-fleuve du temps de sa présidence, Fidel Castro a lu, debout à la tribune, un « message à l'Assemblée nationale » d'une dizaine de minutes pour évoquer le danger que le bras de fer entre les États-Unis, Israël et l'Iran débouche sur une guerre nucléaire dévastatrice. « Étant donné que l'Iran ne cédera pas d'un pouce aux exigences des États-Unis et d'Israël » sur son programme nucléaire, le président Obama, « un descendant d'Africain et de Blanc, de mahométan et de chrétien », devra décider « seul » de lancer ou non une attaque contre Téhéran, estime Fidel Castro qui prévoit dans ce cas une violente riposte de la part des Iraniens. « Sûrement, en raison de ses multiples occupations, il ne s'en est pas rendu compte encore (...) mais nous sommes ici pour cela (...) c'est notre contribution aux efforts de dissuasion », a-t-il déclaré sans jamais évoquer la situation à Cuba. « La guerre, ce n'est pas un moyen de soutenir l'empire, mais Obama n'est pas (Richard) Nixon qui était un cynique ou (Ronald) Reagan, un ignorant total », a déclaré Castro, qui a défié sur son île onze présidents américains.
Le père de la révolution cubaine, qui reste premier secrétaire du Parti communiste et qui a multiplié depuis un mois les sorties publiques pour évoquer les dangers d'une guerre, avait annoncé le 26 juillet qu'il solliciterait une telle séance extraordinaire du Parlement.
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