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Économie - Crise

En Grèce, le tourisme a été frappé de plein fouet cette année par les grèves

Les professionnels du secteur se veulent optimistes pour les prochains mois.

Des touristes devant le monument du Soldat inconnu, à Athènes. Louisa Gouliamaki/AFP

La grève d'une semaine des chauffeurs routiers grecs en pleine saison estivale a encore aggravé la situation du secteur crucial du tourisme, première ressource nationale, ont déploré les professionnels qui se veulent toutefois optimistes pour les prochains mois.
Frappés par une crise financière sans précédent qui a forcé le gouvernement socialiste à prendre des mesures d'austérité draconiennes, les Grecs attendaient l'été pour voir un peu le bout du tunnel avec l'arrivée de la manne touristique.
Le mouvement des camionneurs qui s'est achevé lundi matin est tombé au plus mal après plusieurs grèves ayant touché le tourisme grec, celle des marins au début de l'été qui protestaient contre la levée du cabotage, puis celle des cheminots qui ont bloqué les trains et celle il y a dix jours des contrôleurs aériens qui a semé la pagaille dans les aéroports grecs.
Un premier mouvement d'annulations avait déjà été enregistré en avril lors des grandes grèves contre la cure d'austérité qui ont parfois dégénéré. « Les événements d'avril ont beaucoup joué et nous avons eu beaucoup d'annulations », a affirmé sur la chaîne publique NET Panagiotis Bramos, président de la Chambre hôtelière de Corfou (Ouest), l'une des principales destinations.
La puissante Fédération des entreprises touristiques grecques (SETE) a tiré la sonnette d'alarme mardi dernier contre la grève des routiers. « La situation évolue vers une catastrophe pour le pays, l'économie et le tourisme (...) après le chaos dans les aéroports qui a créé des dommages incalculables pour l'image du pays », a souligné un communiqué.
La pénurie d'essence a touché de plein fouet les sociétés de location de voitures. « Des centaines de touristes ont abandonné leur location de voiture car ils n'avaient plus de possibilité de faire le plein », a précisé un communiqué de la profession.
Le président de la Confédération du commerce grec Vassilis Korkidis a aussi souligné que « la période jusqu'au 15 août était le pic de la saison touristique » et que « toute une semaine a déjà été perdue ».
Mais, depuis la fin de la grève des routiers, les professionnels du tourisme se veulent optimistes.
« On a évité la catastrophe, maintenant les choses devraient aller, les Grecs sont en train de partir dans les îles et les bateaux sont pleins, il faut voir en septembre ce qui va se passer », a déclaré à l'AFP le président de l'Association grecque des agences de voyages (Hatta) Georges Télonis qui prévoit un nombre de touristes en 2010 au même niveau que l'année dernière.
« Les dommages ont déjà été subis avec les grèves précédentes qui ont eu un effet de contre-publicité, on a mis un but contre notre camp, mais si la situation se calme, tout pourrait rentrer dans l'ordre », a affirmé à l'AFP Spyros Guinis, vice-président de la Fédération générale des entreprises de tourisme (Gepoet).
Les mois de septembre et d'octobre « seront décisifs », a ajouté M. Guinis, estimant que les arrivées pourraient diminuer de 5 % à la fin de l'année et les rentrées financières baisser de 9 % par rapport à 2009.
Près de 15 millions de touristes ont visité la Grèce en 2009, rapportant plus de 10,3 milliards d'euros, selon l'Office national de la statistique et la Banque de Grèce.
Les pertes en 2010 pourraient ainsi atteindre près d'un milliard d'euros.
Moteur économique du pays, le tourisme représente quelque 18 % du produit intérieur brut. C'est un secteur crucial pour toute l'économie et les activités liées de près ou de loin au tourisme emploient directement ou indirectement 850 000 personnes, selon le ministère du Tourisme.
La grève d'une semaine des chauffeurs routiers grecs en pleine saison estivale a encore aggravé la situation du secteur crucial du tourisme, première ressource nationale, ont déploré les professionnels qui se veulent toutefois optimistes pour les prochains mois.Frappés par une crise financière sans précédent qui a...

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