Rechercher
Rechercher

Économie - Télécoms

La pression s’accroît sur le patron de Nokia après des résultats médiocres

La pression est montée d'un cran hier sur le patron finlandais de Nokia après de nouveaux résultats médiocres du numéro un mondial des téléphones mobiles, qui peine à trouver une parade à la percée de l'iPhone d'Apple.
Sur la sellette selon le Wall Street Journal, Olli-Pekka Kallasvuo, 57 ans, a réclamé jeudi la fin des « spéculations » sur son départ, sans apporter pour autant des assurances sur son avenir. « Il y a eu énormément de spéculation sur mon poste, sur moi-même, au cours des dernières semaines, et ce n'est pas bon pour Nokia. Cela doit cesser d'une façon ou d'une autre », a dit sur la chaine américaine CNBC le dirigeant en poste depuis 2006 et qui a fait toute sa carrière chez Nokia.
Pour son deuxième trimestre, Nokia a annoncé hier une baisse de 40 % de son bénéfice net, à 227 millions d'euros, un résultat inférieur aux attentes des analystes qui fait suite à un avertissement sur résultats le mois dernier. Le chiffre d'affaires, malgré un niveau déjà faible l'an dernier, progresse à peine, avec une hausse de 1 % à 10,0 milliards d'euros.
« Il est très clair que le créneau des smartphones a besoin de plus d'attention », a commenté M. Kallasvuo sur CNBC.
Prévue pour la fin de l'année, la contre-attaque de Nokia face au succès de l'iPhone d'Apple doit passer des smartphones équipés du nouveau système d'exploitation Symbian 3, qui a souffert de retards.
Mais beaucoup pensent que le patron, surnommé « OPK » chez Nokia, ne sera plus là. « Cela fait longtemps qu'on dit que ses jours sont comptés. Il va partir (...) Les investisseurs sont agacés depuis pas mal de temps », souligne Carolina Milanesi, analyste du cabinet Gartner. Mais quand ? Peut-être en septembre, dit-elle, tout en soulignant la difficulté de trouver un PDG pour un géant comme Nokia « qui puisse s'adapter à la culture finlandaise ».
Malmené sur le créneau lucratif des smartphones par ses nouveaux concurrents Apple, RIM et Google, Nokia avait averti en juin que son deuxième trimestre serait plus mauvais que prévu en raison de l'« environnement concurrentiel » sur le haut de gamme ainsi que la baisse de l'euro, qui lui est défavorable.
La hausse de 8 % des ventes en volume, à 111,1 millions d'unités, n'a pas empêché sa part de marché de décliner de nouveau, à 33 %, contre 35 % il y a un an, de même que le prix moyen de ventes des téléphones, à 61 euros contre 64 l'an dernier.
En Amérique du Nord, déjà considérée comme le point faible de Nokia, qui n'a jamais réussi à y percer, le finlandais affiche un recul des ventes de mobiles de 16 %. « Et les résultats ne sont pas encourageants au niveau européen », souligne Francisco Jeronimo, analyste du cabinet IDC. « Nokia a certes augmenté ses ventes de 12 % sur un an, mais beaucoup moins vite qu'Apple, Samsung, LG, RIM ou HTC », ses principaux concurrents, dit-il.
Pour le patron de Nokia, cité dans le rapport, il y a néanmoins des « raisons d'être optimiste », avec la bonne tenue sur les modèles abordables en Chine ou en Amérique du Sud dans un marché mondial bien orienté, grâce à la « croissance saine » du marché mondial.
La pression est montée d'un cran hier sur le patron finlandais de Nokia après de nouveaux résultats médiocres du numéro un mondial des téléphones mobiles, qui peine à trouver une parade à la percée de l'iPhone d'Apple.Sur la sellette selon le Wall Street Journal, Olli-Pekka Kallasvuo, 57 ans, a réclamé...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut