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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Pour contrer l’influence chinoise, l’Asean se tourne vers Moscou et Washington

Les USA et la Russie font déjà partie du Forum régional sur la sécurité du bloc asiatique.
Face à l'influence économique et militaire croissante de l'encombrant voisin chinois, le Sud-Est asiatique cherche un contre-poids du côté des États-Unis et de la Russie, avec lesquels il tente de tisser des liens toujours plus forts. « Il doit y avoir un contre-poids, sinon un pays dominera », a résumé un diplomate du Sud-Est asiatique à l'AFP. « L'Asean peut jouer un rôle central parce qu'elle a des liens d'amitié avec tous les acteurs majeurs », a-t-il poursuivi peu avant l'ouverture de la réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères du bloc, à Hanoi.
L'Association des nations d'Asie du Sud-Est regroupe le Vietnam, actuel président, la Thaïlande, l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, les Philippines, le Cambodge, le Laos, la Birmanie et le sultanat de Brunei.
La main tendue du bloc aux États-Unis coïncide avec l'élan que le président américain Barack Obama veut lui-même donner aux relations de son pays avec l'Asie du Sud-Est. Son administration juge que la région a été délaissée par son prédécesseur George W. Bush. Les États-Unis et la Russie font déjà partie du Forum régional sur la sécurité de l'Asean (ARF), clou vendredi prochain de la réunion ministérielle du bloc, auquel la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, doit participer. Mais l'idée serait de faire entrer les deux géants dans une autre vaste structure régionale. Washington et Moscou ne sont par exemple pas encore membres du Sommet d'Asie de l'Est, lancé en 2005, qui regroupe l'Asean et une série d'autres pays asiatiques dont déjà la Chine. Y faire entrer la Russie et les États-Unis serait une façon de renforcer les liens avec l'Asean, estiment des diplomates. D'autres options seraient envisagées, qui devraient être discutées cette semaine.
Le Vietnam, hôte de la réunion au sommet cette semaine, « espère pouvoir conclure un accord » pour que la Russie et les États-Unis rejoignent un ensemble plus large dès le mois d'octobre, quand le prochain round de pourparlers au sommet de l'Asean se tiendra, a-t-il ajouté.
Face à l'influence économique et militaire croissante de l'encombrant voisin chinois, le Sud-Est asiatique cherche un contre-poids du côté des États-Unis et de la Russie, avec lesquels il tente de tisser des liens toujours plus forts. « Il doit y avoir un contre-poids, sinon un pays dominera », a résumé un diplomate...

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