Elle n'a pas pu confirmer s'il avait des liens avec deux employés d'Alpha, l'un des deux opérateurs libanais de téléphonie mobile, arrêtés récemment.
Charbel Kazzi, un technicien d'Alpha, a été arrêté il y a trois semaines et inculpé mardi d'espionnage pour le compte d'Israël. Il est accusé d'être "entré en territoire ennemi, d'avoir collaboré avec Israël et de lui avoir fourni des informations". S'il est reconnu coupable, il encourt la peine de mort.
La source proche de l'enquête avait fait état jeudi de l'arrestation d'un deuxième Libanais, Tarek al-Rabaa, également soupçonné d'espionnage. Il a été "arrêté il y a quatre jours et il est probable qu'il soit complice de Charbel Kazzi à la compagnie Alfa", avait-elle indiqué. M. Rabaa est un ingénieur de transmission, selon la presse.
"Nous sommes devant l'opération d'espionnage la plus dangereuse" depuis le lancement en avril 2009 d'une campagne visant à lutter contre l'espionnage, a estimé le ministre des Télécommunications Charbel Nahas, cité vendredi par le journal as-Safir.
"On essaie de vérifier si les activités d'espionnage ont réussi (...) à introduire des programmes ou des virus" dans le réseau de téléphonie mobile, a-t-il dit. "On a pris des mesures (...) parmi lesquelles annuler la possibilité de rentrer sur les programmes des réseaux de l'extérieur, et le changement des mots de passe", a-t-il ajouté.
À l'issue de sa réunion mercredi soir, le Conseil des ministres avait décidé de prendre des mesures pour protéger les réseaux de télécommunications du pays.
Depuis avril 2009, plus de 70 personnes, dont des responsables de la sécurité, ont été arrêtées au Liban.
Deux Libanais ont été condamnés à mort pour avoir "collaboré avec Israël et lui avoir donné des informations sur des cibles".
L'un d'entre eux a été reconnu coupable d'avoir fourni à l'État hébreu des renseignements sur ces cibles précises durant le conflit meurtrier qui a opposé Israël au Hezbollah.
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