"Il s'agit d'une convention classique, comme le ministère de l'Intérieur français en a déjà signées avec nos partenaires étrangers", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, dans un communiqué.
"Ce texte prévoit, comme les autres, les modalités techniques en termes, par exemple, de lutte contre la criminalité organisée ainsi que des coopérations dans les autres domaines de sécurité intérieure ou civile, la gestion de crise (...) et la gestion décentralisée", ajoute le texte.
L'accord, signé en janvier à l'occasion d'une visite du Premier ministre Saad Hariri à Paris, stipule "l'approfondissement de la coopération" au niveau de la "lutte antiterroriste".
Il porte également sur la coopération dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, selon une copie de la version en arabe dont l'AFP a pris connaissance, et doit être ratifié par les Parlements libanais et français (Sénat et Assemblée nationale).
Or, les commissions parlementaires libanaises n'ont pas voté mardi cette convention à la suite de réserves émises par le Hezbollah sur une clause portant sur la "lutte antiterroriste".
Le communiqué de M. Valero ne fait aucune mention du mot "terrorisme", terme au sujet duquel le Hezbollah a justement demandé des clarifications.
"Nous voulons que le mot +terrorisme+ soit défini clairement dans le texte (...), ou la suppression de la clause évoquant la lutte anti-terroriste", a indiqué mercredi le député Hassan Fadlallah.
Cette demande a provoqué un tollé dans les milieux politiques libanais.
La Ligue arabe, dont fait partie le Liban, considère le Hamas palestinien et le Hezbollah comme des mouvements menant une "lutte armée contre l'occupant (israélien)" et pas comme des terroristes.
Le Hamas est classé sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne. Le Hezbollah ne figure que sur la liste américaine.
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