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Culture

Festival de musique et de poésie libanaises dans la ville d’Eu en France

La ville d'Eu, en Seine-Maritime, abrite un château qui fut la résidence d'été du roi Louis-Philippe (1830-1848) et la demeure de la famille d'Orléans jusqu'au début du XXe siècle.
La ville d'Eu, jumelée avec Zouk Mikaël, a consacré une partie de l'édition 2010 du « Printemps des poètes » au Liban.
Pendant un mois, la ville, le lycée et le château avaient hissé le drapeau libanais, et diverses manifestations culturelles se sont succédé, permettant aux élèves du lycée Anguier et aux habitants de faire connaissance avec les multiples facettes d'une culture fascinante par sa richesse et à la fois si proche et si différente. Au lycée, plusieurs classes s'étaient engagées dans le projet, étudiant l'histoire du Liban et préparant, avec leurs professeurs, les rencontres prévues. Thème national du « Printemps des poètes » oblige, ce sont d'abord trois femmes poètes, Nohad Salameh, Hyam Yared et Tamirace Fakhoury, qui ont fait le voyage de Paris, Beyrouth ou Florence pour venir lire leurs textes et parler de leurs parcours devant des classes du lycée, ou le public de la Bibliothèque pour tous, de la libraire « L'Encre marine » et du théâtre du château. Les élèves, outre les textes de ces poètes, avaient lu, étudié et appris des textes d'Andrée Chédid et de Nadia Tuéni.
Un autre temps fort du festival a été la projection du film de Jacques Debs, Musulmans d'Europe, chrétiens d'Orient, en présence du réalisateur. Une autre manière de comprendre la société libanaise, au fil de cet itinéraire de Sarajevo à Jérusalem. Mais c'est au cours du week-end du 23-24 avril que se sont concentrées la plupart des manifestations de ce festival.
Le programme prévoyait d'abord deux conférences, l'une de Bahjat Rizk, attaché culturel du Liban auprès de l'Unesco, qui, à partir de l'exemple libanais, proposait une réflexion sur la notion d' « identité culturelle » ; l'autre, de Tamirace Fakhoury, poète et titulaire d'une thèse sur le Liban de l'après-guerre, sur le partage du pouvoir entre les communautés.
Ensuite, c'est à un concert intitulé Musique et poésie du Liban que le public était convié. Présenté par Zeina Saleh Kayali, qui rédige une anthologie des compositeurs de musique savante, à paraître en 2011 aux éditions Séguier (Paris), ce concert-panorama de la musique libanaise est une première en France, du fait de la diversité des compositeurs présentés et de l'exclusivité libanaise du programme.
Christine Marchais Sieffert au piano, Marc Sieffert au saxophone et Roula Safar au chant donnaient à entendre, ponctuées par des poésies libanaises francophones, des pages en solo, duo et trio de compositeurs libanais contemporains : Georges Baz, Zad Moultaka, Rita Kassabian, Rita Ghosn, Karim Haddad, Naji Hakim, Najib Hankache et Toufik Succar. Ce dernier, venu de Beyrouth et présent dans la salle, a été chaleureusement applaudi. Le public venu nombreux, très intéressé, est reparti enthousiasmé par cette soirée exceptionnelle.
Enfin, lors de ces deux soirées, l'association La rose rouge du Liban, gérée par M. et Mme Salamouni et leur famille, installés à Eu depuis plusieurs années, offrait à tous les participants un copieux et succulent buffet libanais.

Béatrice Inzani-Djerbétian
La ville d'Eu, jumelée avec Zouk Mikaël, a consacré une partie de l'édition 2010 du « Printemps des poètes » au Liban.Pendant un mois, la ville, le lycée et le château avaient hissé le drapeau libanais, et diverses manifestations culturelles se sont succédé, permettant aux élèves du lycée...

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