"Un convoi de plus de 150 personnes et 30 véhicules transportant du matériel humanitaire, notamment des médicaments et des vêtements, quittera Amman pour Gaza mardi matin," a déclaré à l'AFP Waël Saqqa, président de l'Association des Ingénieurs jordaniens.
"Nous cherchons à briser le blocus injuste. Nous irons à Al-Arich (ville égyptienne à la frontière avec la bande de Gaza) et insisterons pour entrer dans la bande de Gaza, si les autorités égyptiennes nous refusent le passage", a-t-il dit.
Ahmad Armouti, président du Conseil des syndicats professionnels, dominé par les islamistes, a pour sa part indiqué n'avoir pas réussi à contacter l'ambassadeur d'Egypte à Amman.
"Nous avons demandé à rencontrer l'ambassadeur, mais nous n'avons pas obtenu de réponse. Dans tous les cas nous sommes déterminés à aller de l'avant dans notre projet", a-t-il dit dans des déclarations de presse.
L'Egypte a interdit le mois dernier à un groupe de syndicalistes jordaniens d'entrer dans la bande de Gaza, justifiant leur refus par le fait que le groupe était venu "par surprise", sans prévenir les autorités égyptiennes à l'avance.
Le terminal de Rafah est le seul point de passage non contrôlé par Israël qui relie la bande de Gaza à l'extérieur.
Israël s'est récemment résigné à un allègement du blocus de Gaza, mis en place en 2006 et renforcé en 2007, en raison des pressions internationales à la suite du sanglant assaut, le 31 mai, d'une flottille d'aide internationale pour Gaza.
Après le raid israélien de la flottille, l'Egypte a de son côté rouvert le terminal de Rafah qui n'était qu'épisodiquement ouvert ces dernières années.