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Moyen Orient et Monde - Union européenne

L’UE porte son nouveau service diplomatique sur les fonts baptismaux

Le Service européen d'action extérieure doit regrouper à terme quelque 6 000 fonctionnaires, diplomates et experts.
L'Europe a porté hier sur les fonts baptismaux son tout premier service diplomatique censé l'aider à mieux faire entendre sa voix dans le monde, lors d'un vote des eurodéputés qui donne le coup d'envoi de la course aux postes-clés. Les élus ont à une très large majorité donné leur feu vert à la création de ce service qui doit regrouper à terme quelque 6 000 fonctionnaires, diplomates et experts.
« L'Europe a besoin du Service européen d'action extérieure (SEAE) pour construire une politique étrangère plus forte », a plaidé devant les députés la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, appelée à diriger ce service. « Il est temps de nous donner les moyens de réaliser nos ambitions. Il est temps de mettre les bonnes personnes en place pour commencer à réaliser le travail nécessaire », a-t-elle ajouté.
Le travail nécessaire de coordination de l'activité diplomatique en Europe pour « parler d'une seule voix » a encore été illustré par une certaine cacophonie autour des différentes visites prévues par des responsables européens à Gaza en juillet, après la décision d'Israël d'alléger son blocus. Cinq ministres européens des Affaires étrangères ont annoncé leur venue pour la fin juillet, paraissant prendre de court Mme Ashton qui a fini peu après par annoncer qu'elle se rendrait dans la bande de territoire palestinien avant les ministres.
Nommée à la surprise générale en novembre 2009, la baronne travailliste britannique, critiquée pour son manque d'expérience, doit désormais s'atteler à bien s'entourer pour les nominations aux postes-clés dans le service, qui suscitent les convoitises. Elle devra tenir compte des susceptibilités des États européens anciens et nouveaux, grands et petits, et des différentes institutions appelées à travailler ensemble sous sa coupe. Mme Ashton a promis de ne pas oublier les pays d'Europe de l'Est.
Le lobbying des uns et des autres dure déjà depuis des mois. L'ambassadeur de France à Washington Pierre Vimont est considéré comme le favori pour le poste de secrétaire général exécutif. Il devrait selon toute vraisemblance être flanqué de l'actuel ministre polonais des Affaires européennes Mikolaj Dowgielewicz et de l'Allemande Helga Schmid, une ancienne de l'équipe du prédécesseur de Mme Ashton, Javier Solana, aux postes de secrétaires généraux adjoints.
Le fauteuil de directeur général au Budget pourrait échoir à un haut responsable de la Commission. Le nom de l'Irlandais David O'Sullivan, directeur général au Commerce extérieur et considéré comme un proche de Mme Ashton, a un temps circulé pour occuper un poste important au SEAE.
Reste une trentaine de gros portefeuilles à pourvoir au quartier général, mais aussi dans les plus importantes des 136 délégations de l'Union européenne à l'étranger, appelées à devenir de vraies ambassades européennes.
Le vote de jeudi clôt des mois d'âpres négociations au cours desquelles les eurodéputés ont tenté de limiter au maximum ce qu'ils percevaient comme une mainmise des États européens sur des politiques jusqu'ici exclusivement gérées par la Commission européenne, à l'instar des milliards d'euros affectés à l'aide au développement ou aux relations avec les pays de l'entourage de l'UE.
L'Europe a porté hier sur les fonts baptismaux son tout premier service diplomatique censé l'aider à mieux faire entendre sa voix dans le monde, lors d'un vote des eurodéputés qui donne le coup d'envoi de la course aux postes-clés. Les élus ont à une très large majorité donné leur feu vert à la création de...
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