Quatre mois après les législatives du 7 mars, l'Irak n'a toujours pas de gouvernement et ses habitants attendent toujours de connaître le nom de leur prochain Premier ministre. Un blocage préoccupant pour Washington qui préférerait que ses troupes de combat - qui doivent avoir quitté l'Irak le 1er septembre - laissent derrière elles un contexte politique apaisé, alors que la situation demeure instable sur le plan de la sécurité.
Dimanche, M. Biden avait longuement rencontré le chiite Iyad Allawi, soutenu par les sunnites, puis le Premier ministre sortant chiite Nouri al-Maliki, deux hommes dont les ambitions sont souvent citées comme le fond du problème actuel. Les listes de MM. Allawi et Maliki sont respectivement sorties première et deuxième du scrutin. « Je ne donne pas de leçons, mais le concept de reléguer au second plan les intérêts personnels est fondamental pour la réussite de toute nation », a déclaré M. Biden lors d'une réception à l'occasion de la Fête nationale des États-Unis. L'avancée des négociations dépend de « la volonté de faire passer vos intérêts individuels après le bien commun », a-t-il insisté, en présence de nombreux dirigeants irakiens de tous bords. « À mon humble opinion, pour atteindre vos objectifs, il faut que chacune de vos communautés soit représentée de façon proportionnelle dans ce nouveau gouvernement », a poursuivi M. Biden. Hier, M. Hakim a indiqué avoir dit à M. Biden qu'il ne participerait pas à un gouvernement « faible », laissant entendre qu'il refuserait une coalition Maliki/Allawi.
M. Biden a enfin réaffirmé que son pays respecterait le calendrier de retrait de ses troupes de combat. Le contingent américain comptera au 1er septembre 50 000 hommes, contre 77 500 actuellement.
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