Les commerces et les bureaux étaient fermés dans de nombreuses villes en raison d'une grève convoquée par une organisation sunnite.
Quelque 6.000 personnes se sont rassemblées sans incidents à Lahore, la grande ville de l'est du Pakistan, criant des slogans comme "Mort aux talibans" et accusant les autorités de la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale, de ne pas faire preuve d'assez de fermeté envers les extrémistes.
Des manifestations ont aussi eu lieu à Karachi, la grande métropole du sud, à Rawalpindi, près d'Islamabad, et dans d'autres villes.
Les télévisions ont montré des manifestants en colère brûlant des pneus, scandant des slogans contre le terrorisme et l'extrémisme et reprochant au gouvernement fédéral de ne pas améliorer la sécurité dans le pays.
"Nous poursuivrons nos protestations jusqu'à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour réprimer les activités terroristes", a déclaré Raghib Naeemi, porte-parole de l'organisation sunnite qui avait convoqué la grève et les rassemblements.
Les talibans pakistanais liés au réseau terroriste Al-Qaïda sont les principaux responsables d'une vague de quelque 400 attentats et attaques de commando qui ont fait près de 3.450 morts en trois ans au Pakistan.
Ces derniers mois, Lahore, deuxième ville du pays, est devenue la principale cible des attentats.
Jeudi, un double attentat suicide dans un mausolée soufi bondé de pèlerins musulmans et situé au coeur de la vieille ville historique a fait 43 morts et 175 blessés.
Cet attentat n'a pas été revendiqué. De précédents attentats commis à Lahore avaient été revendiqués par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP) mais le TTP a démenti être responsable de celui de jeudi.
Au cours de perquisitions menées vendredi, les policiers qui enquêtent sur l'attentat ont découvert vingt vestes explosives, utilisées pour les attentats suicide, et une vingtaine d'uniformes des commandos de la police.
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