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Actualités - 1701

Des soldats francais de la Finul désarmés par les habitants de Touline au Liban-Sud

Des villageois du Liban-Sud ont attaqué et brièvement désarmé une patrouille française de la Force des Nations unies au Liban (Finul) à coups de bâton et de jets de pierre, a affirmé à l'AFP l'armée libanaise qui a dû intervenir pour calmer la situation.

Un jeune homme bléssé près d'un véhicule de la Finul endommagé par les villageois./

"Des habitants du village de Touline (à 125 km de Beyrouth) ainsi que quelques résidents du village proche de Kabrikha ont attaqué une patrouille avec des bâtons, des jets de pierre et d'oeufs", a affirmé un porte-parole militaire.
"Les citoyens ont désarmé les soldats et ont pris contrôle brièvement de leur véhicule avant que l'armée n'intervienne et ne les éloigne de la patrouille", a-t-il ajouté. "Les armes ont été remises à la Finul et l'incident est clos".
Selon le porte-parole, les soldats français ont arrêté à Kabrikha un jeune homme qui les avait interpellés leur demandant ce qu'ils faisaient dans le village. Alors que la patrouille entrait dans la localité voisine de Touline, les habitants l'ont attaquée et ont récupéré le jeune homme des mains des soldats.
Des témoins ont rapporté à l'AFP la même version. La Finul était injoignable.
Selon le correspondant de l'AFP sur place, un soldat français était légèrement blessé à l'oeil et à la tête, tandis qu'un jeune homme avait le visage ensanglanté. Les deux véhicules de la Finul portaient les traces des jets de pierre et d'oeufs.
De son côté, l'agence nationale d'information (ANI) a rapporté que la patrouille française avait "heurté un véhicule et une moto" à Kabrikha, ce qui a provoqué les protestations des habitants des deux villages voisins.
Cet incident survient quelques jours après les réactions hostiles d'habitants du sud contre un exercice ordinaire de la Finul, poussant la France notamment à exprimer son "incompréhension" et sa "préoccupation".
Le représentant de Ban Ki-moon au Liban, Michael Williams, a souligné de son côté certains que ces actes, survenus mardi, "étaient clairement orchestrés".
Le Hezbollah chiite, qu'une guerre destructrice a opposé à Israël à l'été 2006, est le parti politique le plus influent dans le sud du Liban.
Son numéro deux, Naïm Kassem, a affirmé dans une interview vendredi que la Finul devrait "faire attention". Elle "doit toujours s'acquitter de son rôle (...) de manière à ce qu'elle ne suscite pas la méfiance et l'inquiétude des citoyens comme ce fut le cas lors du dernier exercice", a-t-il dit.
La Finul a été formée en 1978 pour surveiller la frontière avec Israël, et contrôler le retrait de l'armée israélienne qui a occupé une partie du sud du Liban en 1978, puis en 1982.
L'Etat hébreu s'est retiré en 2000, mais la Finul a été maintenue. Elle a été renforcée après la guerre de 2006 et compte quelque 13 000 militaires.
"Des habitants du village de Touline (à 125 km de Beyrouth) ainsi que quelques résidents du village proche de Kabrikha ont attaqué une patrouille avec des bâtons, des jets de pierre et d'oeufs", a affirmé un porte-parole militaire."Les citoyens ont désarmé les soldats et ont pris contrôle brièvement de leur véhicule...