Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini avait été invité jeudi dernier par M. Lieberman à conduire à Gaza une délégation de chefs de la diplomatie européens, signe d'un changement dans le blocus diplomatique du territoire palestinien.
Interrogé lundi sur cette offre par quelques journalistes, M. Kouchner a déclaré "avoir répondu positivement" à cette idée quand il en a parlé à M. Frattini et à son collègue espagnol Miguel Angel Moratinos.
"Voyons dans quelles conditions cela pourrait se passer. Si c'est un geste qui signifierait plus d'ouverture encore, nous verrons bien", a-t-il dit prudemment.
"Pour le moment nous n'avons répondu que sur le principe. (...) On ne nous a donné ni la date, ni ceux qui seraient invités, ni comment nous nous y rendrions, ni comment ça se passerait", a-t-il souligné.
M. Kouchner a rappelé que, bien avant cette proposition de M. Lieberman, il avait "proposé aux Israéliens que Gaza soit ouvert et qu'on puisse y aller".
Cette proposition faite par M. Lieberman à M. Frattini à Rome intervenait une semaine après qu'Israël, sous pression internationale à la suite de son raid meurtrier contre une flottille d'aide pour Gaza, se fut engagé à faciliter l'entrée des biens à usage strictement civil dans le territoire.
Israël a déjà autorisé en mars les visites à Gaza du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et de la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères Catherine Ashton.
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