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Moyen Orient et Monde - Drame

Douze jeunes fauchés par un train en Espagne

L'accident serait dû à « l'imprudence » des adolescents qui traversaient la voie ferrée au lieu d'emprunter un tunnel destiné aux piétons.

Les enquêteurs de la police judiciaire espagnole inspectent les rails et les restes des victimes fauchées par l’express Alicante-Barcelone à Castelldefels. Gustau Nacarino/Reuters

Douze jeunes sont morts fauchés par un train dans le nord-est de l'Espagne, en traversant la voie ferrée dans la station balnéaire de Castelldefels où ils allaient fêter la nuit de la Saint-Jean. « Un train est arrivé à toute vitesse. En trois secondes, tout s'est rempli de cadavres. Tout le monde criait, pleurait. Les gens étaient en état de choc », a rapporté Marcelo Carmona, un Bolivien témoin de la scène.
L'accident qui s'est produit mercredi vers 23h30 (21h30 GMT) a aussi fait 14 blessés, dont un se trouvait hier soir dans un état critique et deux dans un état grave, selon les autorités. L'express Alicante-Barcelone a percuté de plein fouet un groupe de jeunes à peine débarqués d'un train de banlieue, qui traversaient la voie à pied au lieu d'emprunter un sous-terrain bondé de passagers. Les victimes seraient en majorité latino-américaines, selon les autorités. « Huit Équatoriens sont portés disparus », a déclaré à l'AFP le consul d'Équateur à Barcelone, Fredy Areliano. « L'imprudence » est a priori à l'origine de cet accident ferroviaire, a estimé le président de la région, José Montilla, qui avait décrété la journée d'hier jour de deuil officiel en Catalogne. « C'est un jour de tristesse et de deuil alors que cette nuit était justement une nuit de fête », a-t-il souligné.
Les corps déchiquetés par l'impact ont été transportés dans 20 sacs à l'Institut médico-légal de Barcelone, où des parents et proches des victimes, assistés de psychologues, ont afflué dans l'après-midi. « Je suis triste pour l'ami de mon fils qui est à l'intérieur », a confié à l'AFP Yolanda Flores, mère équatorienne de deux adolescents qui ont échappé de justesse à l'accident. « Sa mère le cherche partout dans les hôpitaux. Elle ne veut pas croire qu'il est ici avec les autres cadavres », dit-elle encore. L'identification des corps est très difficile et va durer au moins jusqu'à aujourd'hui, a indiqué hier une responsable régionale. « Les personnes qui ont travaillé à récupérer les restes des cadavres affirment qu'elles n'ont jamais vu une chose pareille », a déclaré la responsable régionale de la Justice, Montserrat Tura.
La compagnie ferroviaire Renfe a indiqué dans un communiqué que le train impliqué circulait sous la vitesse autorisée (139 km/h au lieu de 150), qu'il a « émis les signaux acoustiques réglementaires en entrant dans la gare » et que le machiniste a eu un résultat négatif à un test d'alcoolémie. Trois enquêtes ont néanmoins été ouvertes pour déterminer les circonstances exactes de la tragédie : l'une judiciaire, les deux autres par Renfe et le gestionnaire du réseau ferroviaire espagnol Adif. Le ministre des Transports, José Blanco, a dit avoir donné des instructions pour recueillir rapidement toutes les données permettant d'éclaircir l'origine de ce « terrible » accident.
Le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a adressé un message de condoléances aux familles des victimes. Le roi Juan Carlos et son épouse Sofia ont annulé une réception et prié pour les victimes. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, « choqué par ce terrible accident », a envoyé un message de condoléances à M. Zapatero.
Les victimes se rendaient sur la plage de Castelldefels pour célébrer la fête traditionnelle de la Saint-Jean, très populaire en Catalogne, qui marque avec ses feux d'origine païenne le solstice d'été. Il s'agit de la pire tragédie ferroviaire en Espagne depuis 2003, quand 19 personnes avaient été tuées dans la collision d'un train de passagers et d'un train de marchandises à Chinchilla.
Douze jeunes sont morts fauchés par un train dans le nord-est de l'Espagne, en traversant la voie ferrée dans la station balnéaire de Castelldefels où ils allaient fêter la nuit de la Saint-Jean. « Un train est arrivé à toute vitesse. En trois secondes, tout s'est rempli de cadavres. Tout le monde criait, pleurait. Les gens étaient...

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