Barack Obama recevait jeudi son homologue russe Dmitri Medvedev, une visite à dominante économique après le spectaculaire réchauffement des relations entre Washington et Moscou en matière diplomatique et de désarmement nucléaire.
Le président russe a entamé peu après 10H30 (14H30 GMT) une réunion bilatérale avec M. Obama dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, en présence de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et du conseiller de M. Obama pour la sécurité nationale, le général James Jones, selon un haut responsable américain.
De même source, ils ont été rejoints une heure plus tard côté américain par le vice-président Joe Biden, le secrétaire au Commerce Gary Locke, le représentant au Commerce Ron Kirk, ainsi que le conseiller de M. Obama pour les affaires économiques Lawrence Summers.
Ils ont ensuite quitté la Maison Blanche dans la même limousine peu après midi pour se rendre à Arlington (sud de Washington) dans un restaurant où ils ont commandé des hamburgers, selon un photographe de l'AFP.
Les deux dirigeants, qui se voient pour la septième fois depuis le début du mandat du président américain il y a 17 mois, passent une grande partie de la journée ensemble: après le déjeuner, ils devaient participer à une conférence de presse commune, prévue à 13H45 (17H45 GMT).
Selon le programme quotidien de M. Obama, ce dernier et M. Medvedev se rendront ensuite en milieu d'après-midi à un "sommet d'affaires" à la chambre de commerce américaine, à deux rues de la Maison Blanche.
La visite du président russe, que M. Obama va en outre retrouver en fin de semaine au Canada pour les sommets du G8 et du G20, s'effectue en effet sous le signe d'une intensification des relations commerciales entre les deux anciens ennemis de la Guerre froide.
Les deux dirigeants devraient en particulier évoquer les investissements dans les secteurs de l'innovation, au moment où M. Medvedev appelle les capitaux étrangers à s'intéresser à son pays.
Fait inhabituel pour une visite officielle, M. Medvedev a entamé son séjour américain par la Californie (ouest) dans la région de la Silicon Valley. Le dirigeant russe ambitionne de développer dans son pays un centre similaire de développement des hautes technologies.
Il s'est ainsi rendu mercredi au siège de Twitter, le populaire réseau social de micro-blogs, et y a ouvert un compte au nom du Kremlin qui avait déjà près de 19.000 abonnés jeudi matin. Il s'est de son côté abonné à quatre comptes, dont àBarackObama et àwhitehouse.
La Maison Blanche s'est félicitée de l'amélioration des relations entre Washington et Moscou depuis le début du mandat de M. Obama, après une "dérive" de celles-ci. Elles s'étaient fortement détériorées lors de l'invasion de la Géorgie par la Russie à l'été 2008.
Même si le désaccord persiste à ce sujet et que la question du bouclier antimissile en Europe reste sensible, la présidence américaine préfère insister sur les résultats acquis, comme les feux verts donnés par Moscou en 2009 et 2010 au renforcement des sanctions contre la Corée du Nord et l'Iran à l'ONU en raison de leurs programmes nucléaires.
MM. Medvedev et Obama ont aussi signé en avril à Prague un accord historique de désarmement nucléaire, dit "nouveau START", et ont tissé lors de leurs négociations "des liens exceptionnellement forts et proches", selon la Maison Blanche.
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