« La BCE estime qu'un véritable bond en avant est nécessaire sur le cadre de surveillance et d'ajustement des politiques budgétaires, ainsi que sur les politiques macroéconomiques en rapport avec la compétitivité de l'Europe », a déclaré M. Trichet lors d'une audition trimestrielle devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Qualifiant de « honte » le fait que « l'esprit et la lettre du Pacte de stabilité n'aient pas été totalement respectés » par les États, le Français a plaidé pour une surveillance « plus directe et efficace » des politiques budgétaires et le « lancement quasiment automatique de sanctions », « plus larges et appliquées plus rapidement », en cas d'infraction.
Pour ce faire, « la Commission devrait avoir une plus grande responsabilité pour faire des propositions qui ne puissent être modifiées qu'à l'unanimité du Conseil, et non seulement de simples recommandations, comme le prévoit le Pacte de stabilité et de croissance », a-t-il ajouté. La surveillance doit s'étendre aux politiques de compétitivité, a insisté M. Trichet, « y compris dans le secteur non marchand, dont le secteur public, car (ce dernier) est également décisif pour la compétitivité de l'ensemble de l'économie ». Concrètement, cette surveillance doit porter sur « une gestion réfléchie des coûts et des salaires » en Europe, a-t-il expliqué.
Le président de la BCE a de nouveau justifié l'action de l'institution de Francfort (ouest de l'Allemagne) face à la crise en zone euro, refusant de donner des détails sur ses achats d'obligations publiques.
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