Iran/inspecteurs indésirables : une décision "préoccupante" (USA)

La requête de l'Iran à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de remplacer deux de ses inspecteurs jugés partiaux est "préoccupante", a jugé lundi la diplomatie américaine.

"Il est préoccupant que l'Iran ait pris cette mesure caractéristique de sa pratique connue consistant à intimider les inspecteurs", a déclaré le porte-parole Philip Crowley, insistant sur la "liberté" dont doivent bénéficier les inspecteurs pendant leurs missions.

Téhéran a révélé lundi avoir donné à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le nom de deux inspecteurs qui n'ont plus le droit de venir en Iran. Il les a accusés d'avoir divulgué le contenu du rapport de l'Agence et d'avoir fourni de fausses informations sur le programme nucléaire iranien.

Selon des sources proches de l'AIEA à Vienne, les Etats sont en droit de refuser des inspecteurs et de lui demander d'en présenter d'autres.

D'après M. Crowley, le fait pour l'Iran de "limiter la coopération avec l'AIEA ne fera qu'approfondir l'inquiétude du monde au sujet de son programme nucléaire (...) Cela n'encouragera pas la communauté internationale à croire en la nature pacifique du programme iranien.

L'obligation de l'Iran de respecter la transparence sur son programme nucléaire, a-t-il insisté, est encore plus impérative depuis l'adoption de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU sanctionnant le pays pour son manque de coopération.

La France avait peu auparavant estimé que la décision de Téhéran allait "à l'encontre des demandes du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs" de l'AIEA.

Le porte-parole du département d'Etat a dit ignorer si les inspecteurs mis en cause, et dont les noms et nationalités n'ont pas été révélés, étaient américains.