Violences : 20 personnes arrêtés au Kirghizstan (officiel)

Vingt personnes soupçonnées de participation aux sanglantes violences dans le sud du Kirghizstan ont été arrêtées dans ce pays d'Asie centrale, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.

"Vingt personnes soupçonnées d'avoir commis des crimes lors des événements à Och (ville du sud, ndlr) ont été arrêtées", a indiqué aux journalistes un porte-parole du ministère, Bakit Seïtov.

Quatre-vingt-dix enquêtes pour meurtres, incendies criminels et enlèvements de personnes ont par ailleurs été ouvertes, a-t-il ajouté sans autre précision.

Les autorités ont lancé dimanche à Och "une opération spéciale" visant à confisquer les armes des habitants locaux qui ne les ont pas rendues volontairement, a encore indiqué M. Seïtov.

"La situation dans le pays est relativement calme", y compris dans la capitale Bichkek où "des rumeurs provocatrices courent sur d'éventuelles émeutes", a-t-il assuré.

Dans le sud, "il y a encore des problèmes dans les régions où l'état d'urgence a été décrété, mais il n'y a plus de fusillades", a poursuivi le porte-parole, ajoutant que "beaucoup de réfugiés" retournaient dans le pays depuis l'Ouzbékistan voisin.

Les violences entre les communautés kirghize et ouzbèke qui ont éclaté dans la nuit du 10 au 11 juin à Och avant de se répandre dans la région voisine de Djalal-Abad, ont fait jusqu'à 2.000 morts, selon la présidente kirghize par intérim, Rosa Otounbaïeva.

L'armée kirghize a levé dimanche dans le calme la quasi-totalité des barricades qui bloquaient l'accès aux quartiers ouzbeks dévastés à Och depuis les émeutes.