De même, avec le développement des médias, elle a pris un côté spectaculaire, à la limite du « show off » et de la « pipolisation ». De plus, à cause des fonds importants qu'elle draine, elle est aussi devenue une affaire rentable au point que l'on s'est mis à parler de « Charity business ».
Kamel Mohanna a insisté sur la nécessité de redonner à l'action humanitaire son âme et ses valeurs de départ. Développant l'expérience de Amel qui, depuis sa fondation dans les années 80, a poursuivi sans relâche son action en faveur des plus démunis, sans show off, ni médiatisation, travaillant sur le terrain, loin de toute idée de distinction confessionnelle ou politique, Mohanna a expliqué que l'association espère servir de catalyseur et de modèle aux institutions publiques et contribuer à l'émergence d'une société civile forte en mesure d'imposer ses choix et de pousser les institutions publiques à dépasser les clivages politiques confessionnels et régionalistes.
Il a enfin appelé les travailleurs de l'humanitaire à adopter une stratégie et avoir une vision de leur action à travers « un partenariat solidaire entre les ONG des deux côtés de la Méditerranée », soulevant au passage le manque de confiance des ONG étrangères en leurs partenaires libanais et insistant sur un rapport égalitaire. Il a conclu en précisant que dans un monde où les inégalités ne cessent de s'accentuer, la solidarité est devenue une stratégie de survie...
Les plus commentés
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza
Berlin, l’Eldorado perdu des Arabes