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Flottille Gaza : Navi Pillay "condamne un usage disproportionné de la force"

La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a "condamné sans équivoque ce qui paraît un usage disproportionné de la force" de l'armée israélienne lors de l'assaut meurtrier de lundi contre la flottille d'aide humanitaire pour Gaza.

"Je condamne sans équivoque ce qui paraît un usage disproportionné de la force, qui a causé des morts et des blessés parmi tant de gens qui tentaient d'apporter de l'aide si nécessaire à la population de Gaza qui subit un blocus depuis plus de trois ans", a déclaré Mme Pillay dans un communiqué.

"Il faut établir avec exactitude ce qui est arrivé. Néanmoins, rien ne peut justifier le résultat horrible de cette opération, qui aurait été menée dans les eaux internationales", a ajouté la Haut commissaire.

"Lorsque des personnes sont tuées il faut que de sérieuses enquêtes soient menées et il faut rendre des comptes", a-t-elle insisté.

Mme Pillay a également demandé au gouvernement israélien de lever le blocus de la bande de Gaza "considéré au niveau international de manière presque unanime comme à la fois inhumain et illégal".

La Haut commissaire a déploré que "le gouvernement israélien donne l'impression de considérer le droit international avec un perpétuel dédain".

Lundi matin devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni à Genève en session plénière, Mme Pillay s'était déclaré "choquée" par l'opération de l'armée israélienne. Elle avait dénoncé "le blocus de la bande de Gaza (qui) continue de porter atteinte quotidiennement aux droit de l'homme".

Condamnant "une fois encore" les tirs palestiniens contre Israël à partir de Gaza, Mme Pillay avait estimé que "les augmentations marginales sur les volumes de marchandises autorisées récemment à entrer à Gaza (...) sont de loin insuffisantes pour permettre à la population de mener une vie normale et digne".

Le représentant de la Palestine auprès de l'ONU à Genève a demandé la tenue d'une session extraordinaire dès mardi pour débattre de cet arraisonnement meurtrier. Le Bureau du Conseil doit se prononcer sur cette demande dans la soirée de lundi.

Le ministre espagnol des affaires étrangère, Miguel Angel Moratinos, a renouvelé devant le Conseil la condamnation de son pays.

"Mon gouvernement condamne l'usage disproportionné de la force qui a provoqué un nombre élevé de morts et de blessés", a déclaré le chef de la diplomatie espagnole, dont le pays assume actuellement la présidence tournante de l'Union européenne.

S'exprimant au nom de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), M. Marghoob Saleem Butt, un diplomate pakistanais, a "condamné fermement l'attaque israélienne". "C'est un exemple supplémentaire du mépris d'Israël pour les règles et lois internationales", a-t-il tempêté.

De son côté, le représentant de l'Arabie Saoudite a estimé que l'opération de l'armée israélienne constituait "une violation très grave du droit international".

Le représentant de l'Egypte a demandé au Conseil de "délivrer un message fort pour qu'il soit mis fin au siège militaire des territoires palestiniens".

La Jordanie et l'Algérie ont demandé au Conseil de réagir en condamnant une "attaque contre la paix et des acteurs humanitaires".

L'ambassadeur d'Israël, M. Aharon Leshno Yaar, a exhorté les membres du Conseil "à ne pas tirer de conclusions précipitées". "Tout n'est pas encore clair", a estimé le diplomate en faisant valoir qu'"un Etat peut agir pour faire respecter un blocus".

"Ce que nous savons", a poursuivi l'ambassadeur israélien, c'est qu'il n'y a eu des violences que dans un bateau sur six, celui où étaient des membres d'IHH", une ONG turque qualifié organisation d'extrémiste par les autorités israéliennes. "La tentative des organisateurs était violente, leur méthode était violente, et malheureusement il en est résulté des violences", a déclaré le diplomate.

Au moins dix passagers ont été tués lors de l'assaut donné par des commandos israéliens contre la flottille humanitaire internationale qui se rendait à Gaza, selon la chaîne 10 de la télévision israélienne.

La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a "condamné sans équivoque ce qui paraît un usage disproportionné de la force" de l'armée israélienne lors de l'assaut meurtrier de lundi contre la flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
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