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L'Iran a produit 5,7 kg d'uranium hautement enrichi jusqu'à début avril (AIEA)

L'Iran a produit au moins 5,7 kilos d'uranium enrichi à 20% jusqu'à début avril, un matériau dont Téhéran affirme qu'il est destiné à son réacteur nucléaire de recherche, selon un document confidentiel de l'AIEA que l'AFP a pu consulter lundi à Vienne.

"Le 7 avril 2010, l'Iran a retiré 5,7 kilos d'uranium hexafluorure (UF6) de la première cascade" de son site pilote d'enrichissement à Natanz, a indiqué le document de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Selon l'Iran cet UF6 a été enrichi à 19,7%", affirme le document.

Ce rapport distribué aux Etats membres de l'AIEA doit être discuté lors du Conseil des gouverneurs de l'agence la semaine prochaine.

Selon un diplomate de haut-rang proche des inspections menées par l'agence onusienne dans la république islamique, le montant d'uranium hautement enrichi dont dispose l'Iran actuellement est bien plus élevé.

"Les 5,7 kilos c'était début avril. Mais depuis l'Iran a continué à en produire et donc il y en a plus", a indiqué le diplomate sous couvert de l'anonymat.

L'uranium enrichi, que Téhéran affirme utiliser comme combustible pour un réacteur de recherche afin de pouvoir produire des radio-isotopes médicaux, mais dont l'Occident craint qu'il ne serve en définitive à fabriquer une arme atomique, a été produit à raison de 100 grammes par jours, selon les estimations de l'agence rapportées par le diplomate.

L'Iran, qui a procédé jusqu'ici à des niveaux d'enrichissement de son uranium n'excédant pas les 5% à Natanz, a commencé l'enrichissement à un niveau proche de 20% en février dernier afin de servir comme combustible pour un réacteur de recherche dans la capitale.

Cette évolution, défiant plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu l'enjoignant de geler tout enrichissement, avait provoqué une vague de condamnation de la part des pays occidentaux. Ceux-ci estiment en effet que cet enrichissement peut rapprocher les experts iraniens des niveaux requis pour fabriquer des matériaux fissibles entrant dans la fabrication d'une bombe nucléaire.

Téhéran répète en revanche que ses activités nucléaires ont un objectif exclusivement pacifique.

Dans un accord sous l'égide de l'AIEA conclu en octobre dernier, les Etats-Unis, la Russie et la France avaient proposé de transformer la plus grande partie des stocks d'uranium faiblement enrichi de l'Iran en barres de combustibles hors du territoire iranien pour alimenter le réacteur de recherche.

Mais Téhéran avait refusé l'offre et a depuis conclu un autre accord avec le Brésil et la Turquie pour l'enrichissement de ses stocks d'uranium.

Selon le document confidentiel de l'agence onusienne, la République islamique a produit jusqu'ici quelque 2.427 kilos d'uranium faiblement enrichi, soit le double de la quantité qu'elle serait prête à transférer en Turquie pour un enrichissement plus élevé. Cette évolution rend moins attractif pour les Occidentaux un éventuel échange de combustible, dont le principal objectif est de sortir du pays un stock important d'uranium faiblement enrichi.

Malgré les démentis de Téhéran, l'AIEA reste "inquiète" sur la véritable nature du programme iranien, "sur la possible existence d'activités secrètes, passée ou présentes, liées au nucléaire, impliquant des organisations proches de l'armée". Certaines activités "étaient liées au développement d'une charge pour un missile. Il existe des indications que certaines activités pourraient avoir continué après 2004", souligne le rapport.

L'agence reproche une nouvelle fois à l'Iran de ne pas avoir coopéré suffisamment pour confirmer la nature pacifique de ses activités nucléaires.

L'Iran a produit au moins 5,7 kilos d'uranium enrichi à 20% jusqu'à début avril, un matériau dont Téhéran affirme qu'il est destiné à son réacteur nucléaire de recherche, selon un document confidentiel de l'AIEA que l'AFP a pu consulter lundi à Vienne.
"Le 7 avril 2010, l'Iran a retiré 5,7 kilos d'uranium...