Des bateaux européens vers Gaza pour dénoncer le blocus israélien

Une flottille de huit bateaux avec 500 personnes à leur bord dont des députés européens se dirigent vers Gaza, ont annoncé mercredi des représentants français de cette opération visant à dénoncer le blocus israélien de ce territoire palestinien.

Les bateaux venant de Grèce, de Turquie, de Suède, d'Irlande et auxquels est venu se joindre un bateau d'Algérie, se rassembleront jeudi au large de Limassol (Chypre) avant de se diriger vers Gaza où ils tenteront d'accoster vendredi ou samedi, a-t-on précisé de mêmes sources.

A bord des bateaux, "il y a des socialistes, des écologistes, des démocrates qui ne partagent pas les orientations politiques du Hamas (qui contrôle la bande de Gaza) mais qui s'inscrivent dans une tradition de soutien au peuple palestinien", a déclaré la député européenne socialiste française Françoise Castex lors d'une conférence de presse.

Outre des parlementaires, dont des représentants de la Chambre des Lords britannique, les bateaux ont aussi à leur bord des personnalités du monde artistique et associatif.

Les bateaux apportent près de 5.000 tonnes de fret, dont du ciment, des médicaments et du matériel éducatif.

Trois d'entre eux viennent de Turquie, à l'initiative de l'ONG turque IHH, proche du parti AKP, issu de la mouvance islamique au pouvoir à Ankara, et trois autres de Grèce.

En termes financiers, l'aide la plus importante, d'environ 800.000 euros, vient de Suède.

Du fait du blocus israélien, "Gaza est devenu un camp de concentration de 1,5 million personnes", s'est indignée Michelle Sibonny, porte-parole de l'Union des Juifs français pour la Paix.

"Comment peut-on aller jusqu'à récompenser un Etat qui devient bourreau et qui a tué 1.400 personnes", s'est insurgé pour sa part la sénatrice écologiste française Alima Boumedienne-Thiery.

Elle faisait allusion à l'entrée d'Israël dans l'Organisation de coopération et de développement économiques pour laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est attendu jeudi à Paris.

L'offensive militaire lancée par l'Etat hébreu à l'hiver 2008-2009 contre le Hamas afin de stopper ses tirs de roquettes avait fait plus de 1.400 morts palestiniens à Gaza.