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Iran/nucléaire: Ahmadinejad presse Obama et Medvedev de soutenir l'accord

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pressé mercredi les Etats-Unis et la Russie de soutenir l'offre de son pays sur un échange d'uranium, avertissant qu'elle constituait la dernière "chance" pour résoudre la crise du nucléaire.

"La déclaration de Téhéran (sur un échange de combustible) constitue la meilleure chance, nous avons fait un grand pas en avant et dit quelque chose de très important. Il n'y a plus d'excuses", a dit M. Ahmadinejad dans une déclaration télévisée, s'adressant aux dirigeants américain et russe.

Le président américain Barack Obama "devrait garder à l'esprit que s'il ne saisit pas cette chance, les Iraniens ne lui en donneront certainement pas une autre", a-t-il ajouté, alors que les grandes puissances agitent la menace de nouvelles sanctions, l'Iran refusant de cesser l'enrichissement d'uranium.

Le 17 mai, l'Iran a signé à Téhéran avec la Turquie et le Brésil un accord prévoyant l'échange en Turquie de 1.200 kg d'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances, destiné au réacteur de recherche de Téhéran.

Il a dans le même temps annoncé son intention de continuer à enrichir localement de l'uranium à 20%. Le minerai enrichi à 90% peut permettre de fabriquer une arme atomique.

Le refus de l'Iran de cesser l'enrichissement lui a déjà valu trois trains de sanctions au Conseil de sécurité de l'ONU, une partie de la communauté internationale accusant ce pays de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'il dément.

Ainsi malgré la nouvelle offre iranienne, le Conseil de sécurité a examiné le 18 mai un nouveau projet de sanctions contre l'Iran, rédigé par les Etats-Unis et approuvé par les autres puissances chargées du dossier (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).

"Il existe des personnes dans le monde et en Amérique qui insistent pour monter M. Obama contre les Iraniens, le pousser à un point de non retour et le forcer à faire quelque chose qui bloquerait pour toujours la voie de l'amitié avec les Iraniens", a ajouté le président ultraconservateur iranien.

Il a dénoncé aussi la position du président russe Dmitri Medvedev, dont le pays est un allié de l'Iran, l'accusant "de s'assoir aux côtés de ceux qui ont été nos ennemis il y a 30 ans".

"Nous espérons que les responsables russes seront attentifs, qu'ils se rachèteront et ne pousseront pas les Iraniens à les considérer de la même façon que leurs ennemis historiques", a ajouté M. Ahmadinejad.

Des diplomates iraniens ont remis lundi à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) la lettre de notification de l'accord tripartite et l'agence onusienne doit encore rendre son avis sur cette proposition.

"Il y a un certain nombre de lacunes, ce qui ne répond pas aux préoccupations de la communauté internationale", a cependant dit la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en évoquant la proposition iranienne.

Il s'agit de commentaires "erronés" et "propagandistes", a rétorqué son homologue iranien Manouchehr Mottaki dans une déclaration télévisée, réaffirmant que l'accord de Téhéran "bénéficierait à toutes les parties".

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pressé mercredi les Etats-Unis et la Russie de soutenir l'offre de son pays sur un échange d'uranium, avertissant qu'elle constituait la dernière "chance" pour résoudre la crise du nucléaire.
"La déclaration de Téhéran (sur un échange de combustible) constitue la meilleure chance, nous...