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Sport - Rencontre

Jacquet : « Brésil, Espagne, Angleterre, le champion du monde est sûrement là »

Interrogé par l’AFP, Aimé Jacquet a livré son trio de favoris pour l’épreuve. Jean-Pierre Clattot/AFP

Aimé Jacquet, entraîneur de l'équipe de France championne du monde en 1998, est plus préoccupé par « les incertitudes autour des joueurs » que « par la défiance vis-à-vis du sélectionneur » Raymond Domenech, explique-t-il dans un entretien à l'AFP.
Par ailleurs, les équipes du Brésil, d'Espagne et d'Angleterre sont les favorites pour le titre : « Brésil, Espagne, Angleterre, le champion du monde est sûrement là. »
Q : Qu'attendez-vous de la Coupe du monde dans le jeu ?
R : « On devrait voir, comme en Ligue des champions, des équipes extrêmement bien préparées sur le plan athlétique. Ensuite les meilleures seront toujours celles capables d'avoir des variations tactiques pour aborder différents footballs, être décisives dans leurs temps forts. Mais vous savez, il n'y a plus guère que l'arbitrage qui va faire évoluer le football. Le système actuel va vers une fin de vie, même si on a des hommes d'une grande compétence et honnêteté. Il faut qu'on le soutienne d'une autre manière, qu'il soit accompagné d'un deuxième arbitre, je ne sais pas... Il y a peut-être quelque chose à faire dans les dix ans à venir. »
Q : Quelles sont les chances des équipes africaines ?
R : « On peut en retrouver une dans le dernier carré, se sublimer, ça existe, surtout dans une compétition comme ça. Par exemple, la Côte d'Ivoire ou le Cameroun ont un potentiel impressionnant. Et ils auront sûrement le soutien du public africain, ce qui est une dimension totalement nouvelle. »
Q : Il y a deux ans, vous aviez annoncé que l'Espagne était la meilleure équipe, et elle a gagné. Quel est votre pronostic ?
R : « Les Brésiliens, s'ils sont bien présents, seront dans le dernier carré, comme les Espagnols, mais la blessure de Torres peut créer un manque sur le plan offensif, et les sollicitations de leurs joueurs depuis quelques années, à Barcelone et à Madrid, peut entraîner de la lassitude. Et l'Angleterre sera très dangereuse avec son énorme potentiel en milieu offensif. Brésil, Espagne, Angleterre, le champion du monde est sûrement là. »
Q : Et les chances de la France ?
R : « On ne peut pas pour l'instant savoir quel va être le comportement de l'équipe de France, et ce n'est pas fuir les questions, c'est la réalité. Elle est dans une situation délicate, ce n'est pas la première fois... Elle joue de malchance avec les blessures, je pense à Yoann Gourcuff, à William Gallas, à Éric Abidal... Si dans l'ultime concentration Raymond Domenech a trois, quatre blessés parmi ses joueurs de talent, ce sera très difficile de préparer une équipe. »
Q : D'autres joueurs ne sont pas blessés mais jouent peu ou sont en méforme..
R : « La méforme n'est pas un problème, il reste un mois de vie de groupe pour lancer la machine. C'est dans la préparation mentale et tactique que ça va se jouer. Si les joueurs sont "dispo" tout de suite, vous verrez la solidarité, l'envie de gagner la compétition l'emporter. »
Q : Que pensez-vous du climat de défiance autour du sélectionneur, encore pire que ce que vous aviez connu en 1998 ?
R : « Les incertitudes autour des joueurs, c'est ça qui est inquiétant, pas la défiance vis-à-vis du sélectionneur, partout il y a de la défiance, surtout quand les résultats ne sont quand même pas probants. Le souci, c'est d'avoir un groupe disponible dès le premier jour de la concentration. Après... »
Q : La préparation des Bleus sera aussi perturbée par l'affaire de proxénétisme qui touche Franck Ribéry.
R : « Je suis déçu que sa vie privée soit donnée en pâture aux chiens, surtout dans notre milieu. C'est de l'hypocrisie en plus. Si on posait la question à certains, si on leur demandait comment ils se sont comportés, ils seraient embêtés, hein... Il y a eu un problème, mais c'est son problème à lui, qu'on en parle, c'est logique, mais qu'on en fasse la une, ça me dépasse. Je suis extrêmement déçu que les journaux sportifs s'emparent de l'événement comme ça, je pensais qu'on parlait de foot... Franck Ribéry ne mérite pas une telle chasse à l'homme, ça été très dur. Mais à la Coupe du monde, il va pouvoir se venger sur le terrain, ce serait la plus belle des réponses. »
Aimé Jacquet, entraîneur de l'équipe de France championne du monde en 1998, est plus préoccupé par « les incertitudes autour des joueurs » que « par la défiance vis-à-vis du sélectionneur » Raymond Domenech, explique-t-il dans un entretien à l'AFP.Par ailleurs, les équipes...

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