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Économie - Sécurité énergétique

La fusion Gazprom-Naftogaz ne menace pas le projet de gazoduc South Stream

La fusion entre le géant russe Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz, proposée par le Premier ministre russe Vladimir Poutine, permettrait d'accroître la sécurité énergétique de l'Europe et ne menace pas le projet de gazoduc South Stream, a estimé hier le patron de Gazprom. « Je suis persuadé que la fusion des deux groupes sera un facteur important pour accroître la sécurité énergétique de l'Europe, de même que la diversification des itinéraires de livraison du gaz russe en Europe », a déclaré Alexeï Miller à l'issue d'une rencontre avec le ministre ukrainien de l'Énergie, Iouri Boïko. « Dans ce contexte, nos projets de construction de South Stream restent inchangés. Nous prévoyons que d'ici au 31 décembre 2015 des capacités importantes de transport du gaz russe par le nouveau corridor d'exportation apparaîtront », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de Gazprom. Le 30 avril, M. Poutine a lancé un pavé dans la mare en proposant de fusionner Gazprom, premier producteur mondial de gaz, avec son homologue ukrainien Naftogaz, en difficulté, prenant notamment de court les autorités ukrainiennes. Cette idée avait alors soulevé de nombreuses questions, notamment sur la nécessité dans ce contexte de lancer la construction du gazoduc South Stream, piloté par Gazprom et l'italien Eni, destiné à acheminer du gaz russe vers l'Italie et la Grèce sous la mer Noire en évitant l'Ukraine. Les relations russo-ukrainiennes dans le domaine énergétique sont suivies de près par les Européens, qui avaient subi début janvier 2009 une interruption de deux semaines des livraisons russes en plein hiver, en raison d'un conflit gazier entre Kiev et Moscou.
Par ailleurs, M. Miller a souligné que cette proposition de fusionner Gazprom et Naftogaz n'était pas liée à l'idée de créer un consortium associant le russe Gazprom et des compagnies européennes pour gérer les gazoducs ukrainiens, suggérée par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch lors de sa campagne électorale. L'idée de fusion « résulte de l'histoire commune du développement du secteur gazier de nos pays, en particulier du complexe de transport unique du gaz créé à l'époque de l'URSS », a souligné M. Miller. « Il est naturel que la modernisation du système de gazoducs ukrainien soit étroitement coordonnée avec la Russie », a-t-il expliqué. « Mais la proposition de fusion n'est en aucun cas liée à l'idée de créer un consortium gazier sur une base trilatérale avec la Russie, l'Ukraine et les groupes européens. C'est une proposition plus globale, de plus grande ampleur », ajoute-t-il. Le 5 mai, M. Ianoukovitch avait estimé que si des négociations étaient engagées sur la fusion Gazprom-Naftogaz, il fallait y « inviter l'Union européenne en tant que principal consommateur du gaz russe et principal partenaire » de l'Ukraine et de la Russie.
La fusion entre le géant russe Gazprom et la société ukrainienne Naftogaz, proposée par le Premier ministre russe Vladimir Poutine, permettrait d'accroître la sécurité énergétique de l'Europe et ne menace pas le projet de gazoduc South Stream, a estimé hier le patron de Gazprom. « Je suis persuadé...

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