Thaïlande : les ambassadeurs européens pour un règlement rapide et pacifique

Les ambassadeurs des pays de l'Union européenne en Thaïlande ont appelé samedi à un règlement rapide et pacifique de la violente crise politique qui secoue le pays, quelques heures après l'annonce de la mort de deux policiers dans des manifestations et attaques à Bangkok.

"Nous condamnons fermement les récentes violences et exprimons nos condoléances aux familles des victimes", écrivent ces ambassadeurs dans un communiqué.

"Nous appelons l'ensemble des acteurs à éviter toute violence et espérons qu'une solution pacifique pourra être rapidement trouvée pour ramener la Thaïlande sur la voie de la réconciliation nationale, de la prospérité et de la stabilité" et dans le respect des principes démocratiques, ajoutent-ils.

Vingt-neuf personnes ont été tuées et un millier blessées depuis deux mois dans des manifestations violentes et des attaques, la plus grave crise politique qu'ait connue le royaume de Thaïlande depuis 1992.

Le gouvernement thaïlandais et les manifestants ont assuré samedi qu'ils tiendraient le cap des négociations en cours pour sortir de la crise, malgré la nouvelle éruption de violences fatale aux deux policiers à Bangkok.

Les "chemises rouges", dont beaucoup se revendiquent de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, ont réuni jusqu'à 100.000 manifestants à Bangkok mi-mars avant de dresser des barricades de bambous acérés et de pneus imprégnés de liquides inflammables autour d'un vaste quartier.

Les "rouges", qui exigent le départ du Premier ministre Abhisit Vejjajiva et des élections anticipées, viennent initialement des zones rurales du nord et du nord-est mais ont depuis rallié à leur cause une partie des masses populaires des environs de Bangkok. Ils s'opposent aux "chemises jaunes" royalistes théoriquement favorables à M. Abhisit.