L'éruption de l'Eyjafjöll se poursuivait en tout cas selon la Protection civile islandaise, mais au même niveau que la veille, quand le volume de cendres crachées par le volcan avait été qualifié « d'insignifiant ».
Et alors que des dizaines de milliers de voyageurs étaient toujours bloqués loin de leurs destinations, la capacité, les vols disponibles ne permettant pas de régler immédiatement la situation, la polémique enflait sur les indemnisations, ou leur absence, et les responsabilités pour la paralysie. La compagnie « low-cost » irlandaise Ryanair a ainsi annoncé mercredi qu'elle ne rembourserait les dépenses de ses passagers, hébergement ou nourriture, qu'à hauteur du billet d'avion acheté pour leur voyage. Le patron de Ryanair, Michael O'Leary, s'est dit prêt à aller en justice, alors même qu'une réglementation européenne prévoit, en théorie, une prise en charge du séjour supplémentaire auquel sont contraints les passagers en attendant de pouvoir partir.
L'Association internationale du transport aérien (IATA) estime les pertes déjà subies à 1,7 milliard de dollars et a critiqué la « pagaille » causée par la réaction européenne. Giovanni Bisignani, patron de l'IATA, avait ainsi appelé mercredi les gouvernements européens à « prendre leurs responsabilités » et à venir en aide aux compagnies, victimes d'une « force majeure, à laquelle nous ne pouvons rien ».
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