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Moyen Orient et Monde - Iran

Jeux de guerre dans le détroit d’Ormuz

Biden affirme que la Chine « va accepter des sanctions » contre la République islamique.

Au premier jour de ses manœuvres militaires présentées comme une réponse aux « menaces nucléaires » des États-Unis, l’Iran a annoncé avoir testé, avec succès, une nouvelle vedette rapide baptisée « Ya Mehdi ». Fars News/Reuters

Les gardiens de la révolution (Pasdaran), l'armée idéologique du régime iranien, ont entamé hier des manœuvres dans le Golfe, présentées par un responsable iranien comme une réponse aux « menaces nucléaires » des États-Unis. « Le plus important message des manœuvres est que nous résistons fermement pour montrer à tous ceux qui menacent la paix et la sécurité mondiales qu'ils n'ont pas la capacité de lancer une guerre, y compris nucléaire », a déclaré l'hodjatoleslam Ali Shirazi. « Depuis 31 ans, les États-Unis ne cessent de nous menacer mais ils ont été incapables de faire quoi que ce soit », a ajouté ce représentant du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, au sein de la marine des gardiens de la révolution, cité par l'agence de presse IRNA. L'ayatollah Khamenei avait déjà affirmé mercredi que les menaces américaines étaient « une tache honteuse dans l'histoire des États-Unis ».
Lors de la première journée des manœuvres qui doivent durer jusqu'à samedi, une nouvelle vedette rapide a été testée, selon le porte-parole des manœuvres. « La vedette, appelée Ya Mehdi, a été fabriquée en Iran et possède une force de destruction très importante et ses missiles sont capables de creuser un trou de 7 mètres sur 7 », a déclaré le commandant Alireza Tanghsiri, ajoutant que cette vedette échappait « au contrôle des radars ». Les pasdaran avaient indiqué mercredi que ces manœuvres leur permettraient notamment de mettre en œuvre des missiles de construction locale et d'autres armes.
Ces exercices terrestres, aériens et navals ont pour objectif de tester les capacités des gardiens de la révolution à « préserver la sécurité du golfe Persique, le détroit d'Ormuz et le golfe d'Oman », selon le général Hossein Salami, chef adjoint de ces troupes d'élite. Près de 40 % de la production mondiale de pétrole provient de la région du Golfe et une grande proportion de cet or noir transite par le détroit d'Ormuz, selon des données du département américain de l'Énergie. L'Iran, qui a averti dans le passé qu'il pourrait paralyser le trafic pétrolier en bloquant le détroit d'Ormuz en cas d'attaque contre son territoire, conduit régulièrement des exercices militaires dans le Golfe.
Parallèlement, le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne Ali Akbar Salehi a déclaré que « l'Iran est toujours prêt à un échange du combustible, la condition est d'avoir des garanties concrètes ». « Il y a beaucoup de manières pour donner à l'Iran des garanties concrètes, on peut discuter de ces garanties lors de négociations », a-t-il ajouté en réponse à une question sur la possibilité qu'un échange intervienne dans un pays tiers comme la Turquie.
L'enrichissement d'uranium est au centre du conflit opposant depuis plusieurs années l'Iran aux grandes puissances, notamment occidentales, qui soupçonnent Téhéran, malgré ses démentis, de dissimuler des visées militaires derrière son programme nucléaire civil.
Du côté des Occidentaux, le Congrès américain a franchi hier une nouvelle étape vers un projet de loi visant à sanctionner l'Iran pour ses ambitions nucléaires, avec un vote à la Chambre des représentants qui a désigné plusieurs de ses membres qui devront négocier avec des membres du Sénat, afin de fusionner les deux projets de loi de sanctions portant sur le secteur de l'énergie déjà adoptés dans les deux Chambres.
Au sujet des sanctions, le vice-président des États-Unis Joe Biden a affirmé que la Chine « va accepter des sanctions » économiques contre l'Iran en raison de son programme nucléaire. « C'est la première fois que le monde entier est uni (pour constater) que l'Iran a franchi les limites », a-t-il affirmé sur la chaîne de télévision ABC. « Ils sont plus isolés que jamais, de leur peuple et au sein de la région » du Moyen-Orient a-t-il remarqué, en référence aux dirigeants de la République islamique. Si la Chine s'est dit disposée à discuter des « nouvelles idées » sur la table pour régler la question du programme nucléaire iranien, elle a jusqu'ici dit continuer à privilégier le dialogue, bien que l'administration américaine tente de rallier Pékin à l'idée de sanctions dures contre Téhéran à l'ONU.
M. Biden s'est, par ailleurs, dit persuadé qu'Israël n'attaquerait pas l'Iran pour empêcher Téhéran de se doter d'une arme atomique. Les Israéliens « sont d'accord sur le fait que la prochaine étape est celle que (...) le président des États-Unis a lancé, en collaboration avec les puissances européennes, les pays de l'OTAN, avec ce qu'ils appellent le P5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU », a remarqué le vice-président.
« Nous allons continuer à faire pression sur l'Iran. Tout le monde pense que l'Iran est un gros monolithe qui est sur le point d'être capable de produire une arme nucléaire. Ce n'est pas le cas », a développé M. Biden.
Les gardiens de la révolution (Pasdaran), l'armée idéologique du régime iranien, ont entamé hier des manœuvres dans le Golfe, présentées par un responsable iranien comme une réponse aux « menaces nucléaires » des États-Unis. « Le plus important message des manœuvres est...

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