Les décisions militaires au Liban sont contrôlées par le Hezbollah et non par le gouvernement, a affirmé mercredi à l'AFP le chef des FL Samir Geagea après la parution d'un rapport de l'ONU appelant le puissant parti chiite à rendre ses armes.
"Ce n'est pas le gouvernement libanais qui prend la décision de défendre le Liban, car il y a des forces sur le terrain autres que l'armée libanaise dont on ignore les projets", a souligné M. Geagea en référence au Hezbollah.
"L'Etat ne contrôle pas les groupes armés à l'intérieur du Liban", a ajouté M. Geagea, l'un des piliers de la coalition majoritaire au Parlement et soutenue par Washington et Ryad.
Il réagissait à un rapport de l'ONU paru lundi qui affirmait que l'arsenal du Hezbollah, un mouvement soutenu par Damas et Téhéran, était "un défi clé pour la sécurité des civils libanais et l'autorité du gouvernement".
Le Hezbollah est le seul groupe libanais à ne pas avoir rendu les armes après la fin de la guerre civile (1975-1990).
Il estime que son arsenal est nécessaire pour défendre le pays contre une éventuelle attaque israélienne, tandis que la majorité parlementaire soutient que l'Etat doit détenir le monopole des décisions de paix et de guerre.
"Le fait que la structure militaire du Hezbollah soit étroitement tributaire de Damas et de Téhéran expose le Liban au danger", a indiqué M. Geagea.
Le Hezbollah a dénoncé mardi le rapport de l'ONU, publié au moment où Israël accuse la Syrie de transférer des missiles Scud au groupe chiite.
Les Etats-Unis se sont inquiétés d'un éventuel transfert tandis que Damas a nié les allégations israéliennes accusant l'Etat hébreu de préparer le terrain "à une éventuelle attaque dans la région".
Durant la guerre destructrice de l'été 2006 entre Israël et le Hezbollah, le mouvement libanais avait tiré plus de 4.000 roquettes contre le nord d'Israël. Selon l'Etat hébreu, il s'est doté depuis de plus de 40.000 roquettes.
"Ce n'est pas le gouvernement libanais qui prend la décision de défendre le Liban, car il y a...