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Khartoum réprimera les manifestants s'ils prennent la rue comme à Téhéran (gouverneur)

Le gouverneur de Khartoum a averti mercredi qu'il ne tolérerait pas de débordement comme à "Téhéran ou Nairobi" en cas de manifestations de l'opposition à l'issue de l'annonce des résultats des premières élections multipartites soudanaises en 24 ans.

"Tout le monde peut manifester en respectant la loi, mais si une personne abuse nous allons réagir", a déclaré lors d'une conférence de presse Abdel Rahman al-Khidir, gouverneur élu de la capitale et membre du Parti du Congrès national (NCP) du président Omar el-Béchir.

"Nous ne permettrons pas que Khartoum devienne un autre Téhéran ou Nairobi", a-t-il ajouté en référence aux violences post-électorales l'été dernier en Iran et début 2008 au Kenya, voisin du Soudan.

M. Khidir a été élu officiellement mardi soir à la tête du wilaya de Khartoum, région la plus peuplée du Soudan qui inclut la capitale et la banlieue élargie, lors des premières élections - législatives, régionales et présidentielle - multipartites depuis 1986 au Soudan.

La commission électorale soudanaise dévoile au compte-gouttes les premiers résultats de ces élections qui devraient reconduire au pouvoir M. Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale qui l'accuse de crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour (ouest).

L'opposition, dont une partie a boycotté ce scrutin, en a rejeté les résultats qu'elle estime truqués par le NCP.

De hauts responsables gouvernementaux ont dit s'attendre des manifestations par l'opposition, mais celle-ci n'a pas jusqu'ici appelé la population à descendre dans la rue.

Les autorités soudanaises avaient arrêté brièvement en décembre des dirigeants de l'opposition et des ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) manifestant près de l'Assemblée nationale à Omdurman, ville jumelle de Khartoum.

Ces arrestations avaient été critiquées par plusieurs pays étrangers.

Le gouverneur de Khartoum a averti mercredi qu'il ne tolérerait pas de débordement comme à "Téhéran ou Nairobi" en cas de manifestations de l'opposition à l'issue de l'annonce des résultats des premières élections multipartites soudanaises en 24 ans.
"Tout le monde peut manifester en respectant la loi, mais si une personne abuse nous...