Le président déchu du Kirghizstan, Kourmanbek Bakiev, réfugié au Bélarus, a affirmé mercredi être toujours le chef de l'Etat de ce pays d'Asie centrale.
"Moi, Kourmanbek Bakiev, je suis le président élu du Kirghizstan et reconnu par la communauté internationale", a-t-il déclaré à des journalistes à Minsk, la capitale du Bélarus.
"Je ne reconnais pas ma démission. J'ai été élu président il y a neuf mois par la population kirghize et aucun pouvoir ne peut m'arrêter. Seule la mort peut m'arrêter", a ajouté M. Bakiev.
Le président déchu du Kirghizstan a été renversé au début du mois par un soulèvement populaire sanglant à Bichkek, la capitale, à l'issue duquel l'opposition s'est emparée du pouvoir.
Il s'était envolé le 15 avril du Kirghizstan pour le Kazakhstan voisin, où il avait remis sa démission après des négociations coordonnées par la Russie et les Etats-Unis en vue d'apaiser les tensions. Sa destination n'avait pas été révélée. Mardi, le Bélarus a annoncé l'accueilli, levant le mystère.
S'exprimant du siège de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) à Minsk, où il est arrivé escorté de gardes du corps, M. Bakiev a lu un court communiqué, fustigeant le nouveau gouvernement du Kirghizstan.
"Tout le monde doit savoir que les bandits qui tentent de s'emparer du pouvoir sont les exécutants d'une force extérieure et n'ont aucune légitimité", a-t-il dit.
"J'appelle les leaders de la communauté internationale à ne pas créer de précédent et à ne pas reconnaître cette bande comme pouvoir légitime", a-t-il plaidé.
"Le Kirghizstan ne sera la colonie de personne. Mon peuple veut être libre et deviendra libre", a-t-il ajouté.
Le nouveau gouvernement intérimaire kirghiz veut traduire en justice le président déchu à la suite du soulèvement populaire au début du mois dans la capitale Bichkek, qui a fait 85 morts.
"Moi, Kourmanbek Bakiev, je suis le président élu du Kirghizstan et reconnu par la communauté internationale", a-t-il déclaré à des journalistes à...