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Économie - Pétrole

Le Venezuela ouvre les portes de l’Orénoque mais garde le contrôle

Trois ans après la nationalisation de la riche réserve pétrolière de l'Orénoque, le Venezuela a diversifié la participation étrangère en accueillant une trentaine d'entreprises de plus de vingt pays différents tout en conservant une part majoritaire dans l'ensemble des projets.
Cette réserve pétrolifère de 55 314 km2 regorge de pétrole lourd et extralourd, longtemps négligé en raison du coût bien plus élevé de son extraction et de son raffinage.
Mais la réduction des réserves de pétrole léger et la hausse du cours du baril (plus de 80 dollars actuellement contre 20 en moyenne dans les années 90) ont ravivé l'intérêt des investisseurs étrangers.
« Les grandes compagnies consacrent leurs ressources à de grandes zones comme le Venezuela, car l'avenir se joue ici », déclare le vice-président de Total (France), Jean-Jacques Mosconi.
Et même si certains pétroliers, comme les américains ConocoPhilips et Exxon Mobil ont quitté le pays après la nationalisation de 2007, beaucoup d'autres, comme Total, Statoil (Norvège), Chevron (États-Unis), ENI (Italie), Sinupec (Chine) ou BP (Grande-Bretagne), ont accepté les nouvelles règles du jeu.
Depuis trois ans, le gouvernement socialiste de Hugo Chavez impose que la compagnie publique PDVSA contrôle 60 % de tous les projets développés dans l'Orénoque.
Certaines concessions sont accordées en vertu d'accords entre gouvernements, comme ce fut le cas avec des pays alliés (Chine, Russie et Belarus), d'autres après des appels d'offres publics.
Chevron et Repsol (Espagne) ont ainsi obtenu en février l'exploitation de deux blocs, en partenariat avec des entreprises indiennes, malaisiennes et japonaises.
Cette participation étrangère est nécessaire en raison du coût de ces projets et de l'équipement requis pour les développer.
Le Venezuela et la Chine ont signé samedi un contrat pétrolier prévoyant 16 milliards de dollars d'investissements chinois dans le bassin de l'Orénoque.
Selon le ministre de l'Énergie et du Pétrole, Rafael Ramirez, jusqu'à 120 milliards de dollars (près de 90 milliards d'euros) devraient être investis dans la réserve de l'Orénoque d'ici à 2017.
Le bassin de l'Orénoque « nous aidera à atteindre notre objectif de production de 6,862 millions de barils (par jour) en 2021 », a-t-il déclaré récemment.
Actuellement, la production est de 954 000 barils par jour (bp/j) de pétrole extralourd dans la réserve de l'Orénoque et de 3,06 millions de bp/j dans l'ensemble du pays, selon des chiffres officiels.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) juge toutefois que la production du Venezuela ne dépasse pas 2,35 millions de bp/j.
Dans le même temps, PDVSA travaille avec des entreprises du monde entier pour certifier les réserves du pays qui ont augmenté de 23 % à la fin 2009, selon le gouvernement, passant à 211,17 milliards de barils de pétrole, majoritairement lourd et extralourd.
Le Venezuela détient les deuxièmes réserves prouvées au monde derrière l'Arabie saoudite (266 milliards de barils) et devant l'Iran (138 milliards de barils), selon des statistiques de l'OPEP.
À terme, le pays sud-américain espère porter ses réserves prouvées à 314 milliards de barils, dont 235 milliards dans le bassin de l'Orénoque.
Trois ans après la nationalisation de la riche réserve pétrolière de l'Orénoque, le Venezuela a diversifié la participation étrangère en accueillant une trentaine d'entreprises de plus de vingt pays différents tout en conservant une part majoritaire dans l'ensemble des projets.Cette réserve pétrolifère de...

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