Nuage de cendres : l'espace aérien espagnol partiellement fermé

Une partie de l'espace aérien espagnol a été fermée samedi en début d'après-midi, en raison du nuage de cendres provoqué par l'éruption volcanique en Islande mais sans que cela ait d'incidence sur le trafic aérien pour le territoire espagnol, a indiqué la société publique Aena.

En raison de la "proximité du nuage", une partie de l'espace aérien espagnol entre Barcelone (nord-est) et les Asturies (nord) a été fermée samedi à partir de 12h00 GMT, selon un communiqué Aena.

Mais cela "n'aura pas de conséquence opérationnelle dans les deux aéroports concernés car les vols seront déviés sur une route plus au sud", précisait Aena, la société en charge du contrôle et de la sécurité aérienne en Espagne.

Même si le reste de l'espace aérien espagnol restait totalement ouvert au trafic, le nuage de cendres islandais a provoqué le chaos samedi à l'aéroport de Madrid-Barajas, le plus grand du pays.

Le chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a été contraint d'annuler son voyage, prévu dimanche matin, à Cracovie pour assister aux obsèques du président polonais Lech Kaczynski en raison du nuage, a-t-on appris auprès du gouvernement.

"Nous devions prendre un vol pour la Russie à 10h00, nous sommes arrivées à 8h00 et ils l'ont annulé au dernier moment", témoignait une femme à Madrid-Barajas, parmi les milliers de passagers bloqués par l'annulation des vols vers de nombreux pays européens.

"Je ne sais pas s'il faudra déposer une réclamation au volcan", commentait, philosophe, un Espagnol qui devait se rendre à Francfort et qui cherchait à se faire rembourser son billet.

La compagnie espagnole Iberia contrainte d'annuler tous ses vols européens à l'exception de ceux vers le Portugal, le sud de l'Italie, la Grèce et la Turquie, a recommandé à ses clients, pour les destinations affectées, de ne plus se rendre dans les aéroports.

Aena a précisé qu'un total de 2.384 vols devaient être annulés samedi au départ ou vers des aéroports espagnols et qu'une cellule de crise avait été mise en place à Madrid-Barajas.

Cette cellule de crise "s'est mise en contact avec la compagnie de chemin de fer Renfe et les compagnies de bus pour trouver des alternatives par trains ou route pour les passagers en transit", a indiqué Aena.