Rechercher
Rechercher

Liban

La France va vérifier par ses propres moyens si la Syrie a livré des « Scud » au Hezbollah

La France ne se contentera pas du démenti officiel syrien affirmant que Damas n'a pas livré des missiles Scud au Hezbollah, comme l'indiquaient avant-hier des informations de presse.
Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour au cours de son point de presse bihebdomadaire de vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, M. Bernard Valéro, a indiqué que les services compétents entreprendront des vérifications d'ici à la semaine prochaine pour savoir si des « Scud » avaient été ou allaient être livrés au Hezbollah. Cela serait préoccupant, a-t-il ajouté, reprenant l'expression de l'un de ses collaborateurs, formulée jeudi dans un point de presse (électronique).
M. Valéro a ajouté que le souci de la France reste l'application intégrale, par toutes les parties et sur tous les plans, de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et qu'il importe d'y veiller constamment.
« On verra ce qui va se passer dans les prochains jours, a précisé le porte-parole du Quai d'Orsay, car l'important, c'est l'attachement à la résolution 1701 qu'il faut avoir à l'esprit et qu'il faut rappeler dans toutes ses composantes. »
Par ailleurs, une source diplomatique française a rappelé que le soutien de la France au Liban face aux dangers extérieurs, et en particulier face aux menaces israéliennes, s'est intensifié et s'est même concrétisé par les récentes visites à Beyrouth de hauts responsables français, dont les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, respectivement MM. Gérard Larcher et Bernard Accoyer, ainsi que le séjour dans la capitale libanaise du maire de Paris, M. Bertrand Delanoë. Ces entretiens franco-libanais au cours de ces trois visites avaient comme point commun la réaffirmation de la solidarité des autorités françaises envers le peuple libanais, son gouvernement et son président.
« Toutes ces assurances n'atténuent pas pour autant les craintes françaises à l'égard d'une brusque détérioration de la situation, tant les données de la conjoncture régionale sont liées les unes aux autres », laisse entendre, de son côté, un diplomate français ayant occupé de hautes fonctions au Proche-Orient.
Selon cet ancien ambassadeur, il est difficile de dissocier la question des « Scud » syriens au Hezbollah des efforts de paix dans lesquels la France est pleinement engagée, et ce sur la base suivante : faire avancer les pourparlers israélo-arabes, directs ou indirects, après un gel des implantations à Jérusalem-Est en contrepartie de pressions françaises - s'ajoutant aux pressions européennes et de la communauté internationale.
Enfin, le président Nicolas Sarkozy a marqué jeudi dernier un changement fort dans la position française face à la situation au Moyen-Orient lorsque, dans son allocution devant le président Shimon Peres - en visite officielle en France cette semaine -, il a lié la question des sanctions contre l'Iran aux pourparlers de paix israélo-palestiniens. Alors qu'auparavant la diplomatie française ne cessait d'affirmer que ces deux dossiers étaient différents...
« Imaginez ce qui adviendrait de tous nos efforts diplomatiques et autres si Israël venait à attaquer le Liban, par exemple, ou encore l'Iran à cause de l'armement du Hezbollah ou à cause de ce que Tel-Aviv pourrait considérer comme étant un danger nucléaire iranien », s'est exclamé ce diplomate qui connaît bien les subtilités de la politique française dans la région tout autant que les « non-dits » des diplomaties des pays antagonistes de la zone.
La France ne se contentera pas du démenti officiel syrien affirmant que Damas n'a pas livré des missiles Scud au Hezbollah, comme l'indiquaient avant-hier des informations de presse.Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour au cours de son point de presse bihebdomadaire de vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut