La liste du Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki, arrivée deuxième lors du scrutin législatif du 7 mars derrière son rival laïque Iyad Allawi, s'est dite dimanche lésée de 750.000 voix en raison de "manipulations" lors du dépouillement.
"L'Etat de droit (AED, de Maliki) a été lésé de 750.000 voix dans cinq provinces lors des opérations de dépouillement", a affirmé le porte-parole de l'AED, Hajem el-Hassani lors d'une conférence de presse à Bagdad.
Il a ajouté que des plaintes avaient été présentées à une instance judiciaire spéciale chargée de traiter ces requêtes et a espéré qu'elle les traiterait "avec sérieux".
"Nous parlons de 750.000 électeurs qui ont été privés de leur droit. Quand ils seront appelés à se rendre une autre fois aux urnes, ils n'en verront pas l'utilité", a ajouté le porte-parole.
Le ministre du Pétrole et candidat sur la liste de M. Maliki, Hussein Chahristani, a montré des documents présentés comme des "preuves" aux journalistes, notamment des documents remplis dans les centres de votes locaux et ne portant la signature que d'un seul assesseur.
Il a par ailleurs indiqué qu'il existait des erreurs dans les décomptes des voix s'étant portées sur la liste de M. Maliki dans certains bureaux de cinq provinces.
Les élections du 7 mars ont donné sensiblement le même nombre de sièges au chef du gouvernement sortant Nouri el-Maliki et à l'ancien Premier ministre Iyad Allawi, avec un léger avantage à ce dernier. Le système politique oblige le prochain chef de gouvernement à constituer une large coalition.
"L'Etat de droit (AED, de Maliki) a été lésé de 750.000 voix dans...