Peu après, une camionnette s'arrête pour ramasser les morts et les blessés. Les pilotes imaginent alors qu'il s'agit de combattants cherchant à récupérer des armes et à aider leurs camarades blessés à s'échapper. Ils demandent à nouveau l'autorisation, qu'ils attendent impatiemment, d'attaquer le véhicule. Le feu vert accordé, ils mitraillent la camionnette. Deux enfants dans la camionnette sont blessés. Ils seront évacués par les soldats américains arrivés sur les lieux par la suite. « C'est de leur faute s'ils amènent des enfants dans la bataille », commente alors l'un des pilotes.
Wikileaks.org a donné une conférence de presse à Washington en expliquant avoir obtenu grâce à des fuites au sein de l'armée ces images protégées par le secret défense, qu'il a pu examiner et vérifier après avoir déverrouillé le code de cryptage. Un responsable du Pentagone, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a confirmé l'authenticité des images et de la bande-son. Le commandant Shawn Turner, porte-parole du commandement central américain, a rappelé qu'une enquête menée peu après l'incident avait conclu que les militaires américains ignoraient la présence d'employés de presse sur les lieux, qu'ils les avaient pris à tort pour des insurgés armés et qu'ils avaient agi conformément à leurs règles d'engagement. « Nous regrettons la perte de vies innocentes, mais cet incident avait fait rapidement l'objet d'une enquête et il n'y a eu aucune tentative de dissimuler un quelconque aspect de cet engagement », a insisté l'officier.
Dans un communiqué, le rédacteur en chef de Reuters David Schlesinger a affirmé que la mort des deux employés de l'agence était « tragique et emblématique des dangers extrêmes liés à la couverture des zones de guerre ».
WikiLeaks, qui diffuse généralement des informations sensibles, se présente comme une organisation non lucrative financée notamment par des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes d'investigation et le public.
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