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Moyen Orient et Monde - Irak

Accusés d’être baassistes, six élus risquent de perdre leur siège

Six candidats élus lors des législatives du 7 mars en Irak risquent de perdre leur siège en raison de leurs liens présumés avec le parti Baas interdit, a indiqué hier un responsable. L'un d'eux est le « chef d'une liste à Diyala qui a été accusé de terrorisme et emprisonné dans cette province », a dit Ali al-Lami, un chef de la Commission responsabilité et justice (CRJ), en référence à Hamdi Naji, qui a été élu sur la liste du Bloc irakien de Iyad Allawi, vainqueur des élections. La CRJ a pour objectif de purger l'Irak des éléments du Baas de l'ex-président Saddam Hussein. En janvier elle avait décidé d'interdire à 500 candidats de participer au scrutin, provoquant un tollé parmi la communauté sunnite. Certains partis avaient néanmoins proposé de nouveaux noms pour remplacer les candidats interdits.
« Nous avons informé la commission que 52 (des remplaçants) étaient visés par les procédures de la commission (contre le Baas) et six d'entre eux ont été élus au Parlement. Nous avons des preuves et des documents montrant leur responsabilité politique et leur affiliation au Baas », a dit M. Lami. Le sort des six députés est désormais entre les mains d'un comité formé de trois juges, qui doivent se prononcer à une date non précisée. L'identité et les affiliations des cinq autres élus n'ont pas été divulguées. Les votes qui se sont portés sur eux seront annulés, a ajouté M. Lami, qui a lui-même perdu aux élections après avoir été candidat sur une liste de partis religieux. « Il est dommage que la commission électorale ait laissé ces candidats participer aux élections, mais nous allons œuvrer pour empêcher ces six vainqueurs d'atteindre le Parlement », a encore affirmé M. Lami.
Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, cinq personnes ont été tuées hier et 55 autres blessées dans un double attentat à la voiture piégée dans le centre de Kerbala, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'hôpital de la ville. Selon des témoins, une voiture piégée a explosé devant un restaurant dans le centre-ville, à quelques centaines de mètres du centre de commandement militaire de Kerbala et du siège des institutions gouvernementales locales. Ils ont ajouté qu'une seconde voiture piégée avait explosé dans le même secteur 15 minutes plus tard, à une cinquantaine de mètres du premier attentat. Les lieux de l'explosion ont été bouclés par la police.
Kerbala est une des villes saintes du chiisme où est enterré l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammad, tué en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid. Des centaines de milliers de pèlerins se rendent chaque année à Kerbala pour commémorer cet épisode lors du deuil de la Achoura. Ces pélerinages ont souvent été pris pour cible par les insurgés irakiens depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Une centaine de personnes ont péri début février dans une série d'attentats à Kerbala en marge des commémorations du quarantième jour après la Achoura.
Six candidats élus lors des législatives du 7 mars en Irak risquent de perdre leur siège en raison de leurs liens présumés avec le parti Baas interdit, a indiqué hier un responsable. L'un d'eux est le « chef d'une liste à Diyala qui a été accusé de terrorisme et emprisonné dans cette...

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