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Moyen Orient et Monde - Attentats de Moscou

Poutine promet « d’anéantir » les terroristes

Les autorités ont attribué les attaques à deux femmes kamikazes liées à des groupes rebelles du Caucase.

Dans la soirée, Dmitri Medvedev a déposé une gerbe de roses rouges sur les lieux du drame dans la station de métro Loubianka, à Moscou. Ria Novosti/Kremlin/Vladimir Rodionov/Reuters

Au moins 38 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide hier matin dans le métro de Moscou, le plus meurtrier de ce type depuis 2004. Le nombre de blessés s'élève à 64, a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère des Situations d'urgence.
La première explosion a retenti dans la station Loubianka, à quelques centaines de mètres du Kremlin, à 07h57, heure locale, un lieu hautement symbolique, cette station desservant le siège du FSB (ex-KGB). « Tout d'un coup, une femme est sortie du métro et m'a dit qu'il y avait eu une explosion dans le deuxième wagon. Après, un homme est sorti en pleurant et en criant "Dieu merci je suis vivant !"», a raconté à l'AFP Lioudmila Samokatova, une vendeuse de journaux à la sortie de la station. La deuxième explosion s'est produite à 08h36 sur la même ligne, à la station Park Koultoury, également dans le centre-ville.
Des fragments des corps de deux femmes considérées comme responsables des explosions ont été retrouvés, selon le comité d'enquête du parquet russe. Elles portaient des ceintures d'explosifs. Le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, a mis en cause la mouvance rebelle de l'instable Caucase du Nord, ensanglanté notamment depuis les années 1990 par les deux guerres en Tchétchénie. Ces attentats interviennent alors que les forces russes ont multiplié ces derniers mois les opérations contre les rebelles du Caucase, tuant notamment en mars deux de leurs leaders.
Une source au sein des services de sécurité a indiqué à l'agence Interfax que l'identité des deux kamikazes et celle de deux autres femmes qui les auraient accompagnées jusqu'au métro avant les explosions avaient été établies grâce à des vidéos de surveillance. Ces deux femmes ainsi qu'un troisième complice possible - un homme - sont recherchés par la police, toujours selon la même source.
Plus tard dans la matinée, les accès à la station étaient bloqués par des dizaines d'agents de la police antiémeute, tandis qu'à proximité plusieurs dizaines de véhicules de la police et de sauveteurs étaient stationnés. Le métro de Moscou a ensuite annoncé que depuis 12h55 GMT la circulation était rétablie sur la ligne visée par l'attentat, mais que Loubianka restait fermée au public. Le trafic n'a jamais été interrompu sur les onze autres lignes.
Le maire de Moscou, Iouri Loujkov, a décrété aujourd'hui journée de deuil dans la capitale russe.
Les dirigeants russes ont vivement réagi après ces attaques, le Premier ministre Vladimir Poutine, qui a écourté un voyage en Sibérie, promettant que les « terroristes » seraient « anéantis ». Le président Dmitri Medvedev a condamné dans les mêmes termes ces actes commis selon lui par des « bêtes sauvages ». « Je n'ai pas le moindre doute : nous les retrouverons et ils seront tous anéantis », a déclaré M. Medvedev dans la soirée dans la station de métro Loubianka, après avoir déposé une gerbe de roses rouges sur les lieux du drame. Plus tôt dans la journée, il a affirmé que la lutte contre le terrorisme était une priorité absolue qui allait être poursuivie « sans compromis et jusqu'au bout ».
À l'international, nombre de dirigeants mondiaux parmi lesquels les présidents américain Barack Obama et chinois Hu Jintao ont condamné les deux attentats hier et exprimé leur « solidarité » avec la Russie dans sa lutte contre le terrorisme. « Rien ne peut justifier de telles attaques contre des civils innocents », a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a quant à lui exprimé sa confiance « dans la capacité des autorités russes à traduire en justice les auteurs de cet odieux attentat terroriste ». Bruxelles et plusieurs capitales européennes ont également condamné le double attentat.
Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a pour sa part condamné « le terrorisme qui menace l'humanité entière ». En Iran, le ministère des Affaires étrangères a condamné « tout acte terroriste mettant en danger la vie d'innocents ». Condamnation également du roi Abdallah II de Jordanie et du roi Mohammad VI du Maroc, ainsi que du président syrien Bachar el-Assad.
Au moins 38 personnes ont été tuées dans un double attentat-suicide hier matin dans le métro de Moscou, le plus meurtrier de ce type depuis 2004. Le nombre de blessés s'élève à 64, a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère des Situations d'urgence.La première explosion a retenti dans la...

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