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Dubai World veut rembourser sa dette avec l'aide publique

Le groupe en difficulté Dubai World a proposé jeudi de rembourser à 100% sa dette sur huit ans, le gouvernement de Dubaï s'étant engagé à lui apporter une aide de 9,5 milliards de dollars destinée notamment à renflouer le géant immobilier Nakheel.

La Bourse de Dubaï a fermé en hausse de 4,31%, traduisant un regain de confiance des investisseurs après les craintes nées de la crise en novembre et de l'endettement de Dubai World.

Dubai World a indiqué que sa dette totale était de 23,5 milliards de dollars mais que le gouvernement de Dubaï avait proposé de convertir en actions sa part de 8,9 milliards USD, soit 38 % du total.

Les créanciers ne relevant pas du gouvernement de Dubaï, qui dont la dette s'élève à 14,2 milliards USD, seront remboursés à 100% en deux tranches, sur cinq et huit ans, a ajouté le groupe.

"Cette proposition représente la meilleure solution possible pour tous les actionnaires", a affirmé dans un communiqué Aidan Birkett, chargé en décembre de superviser le processus de restructuration de Dubai World.

Les chiffres n'incluent pas la dette de Nakheel, filiale de Dubai World. "Nakheel cessera d'être une filiale de Dubai World et deviendra une compagnie à 100% publique", a déclaré M. Birkett aux journalistes.

Peu avant l'annonce de Dubai World, la ville-Emirat avait annoncé un soutien financier de 9,5 milliards de dollars au conglomérat.

Ces fonds "proviendront de 5,7 milliards de dollars restant d'un prêt consenti précédemment par le gouvernement d'Abou Dhabi et des ressources propres du gouvernement de Dubaï", a précisé cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, président du Comité fiscal suprême de Dubaï, dans un communiqué.

Le gouvernement du Dubaï va ainsi injecter 1,5 milliard de dollars de liquidités dans Dubai World pour "financer les fonds de roulement et payer les intérêts sur ses nouvelles lignes de crédit", selon le communiqué.

Les huit milliards restants seront alloués à Nakheel, "ce qui devrait avoir un impact direct sur les secteurs de la construction et de l'immobilier" et l'économie de l'émirat en général, explique le gouvernement dans son communiqué.

"Je crois que (ces décisions) sont positives à court terme, mais à long terme la dette restera et les questions structurelles aussi", a estimé l'analyste Saud Masud, de la banque suisse UBS.

Nakheel, en partie à l'origine de la crise de la dette de Dubaï, a annoncé qu'il allait rembourser intégralement tous ses créanciers et porteurs d'obligations islamiques, et "poursuivre l'exécution de ses projets à court terme".

Quant aux investisseurs dans les projets à long terme, ils seront remboursés ou pourront avoir des parts dans d'autres projets, a précisé le géant immobilier.

Nakheel, qui a réalisé Palm Jumeirah, une île artificielle en forme de palmier au large de Dubaï, a trois chantiers similaires en souffrance: Palm Jebel Ali, Palm Deira et The World.

Selon la compagnie, le gouvernement de Dubaï va transformer en actions des dettes de 1,2 milliard de dollars qu'elle lui doit.

Un porte-parole de Dubaï World interrogé par l'AFP n'a pas voulu préciser quels projets seraient annulés.

Sous l'effet de la crise financière mondiale l'an dernier, Nakheel avait notamment dû suspendre les projets d'une tour d'un kilomètre de haut et d'une nouvelle cité, Waterfront, qui fait deux fois la superficie de Hong Kong.

Dubaï avait fait trembler les places financières internationales en novembre en demandant un moratoire sur la dette de Dubai World.

La dette totale de Dubaï est estimée entre 80 et 100 milliards de dollars mais selon certains experts elle pourrait atteindre 170 milliards de dollars.

Le groupe en difficulté Dubai World a proposé jeudi de rembourser à 100% sa dette sur huit ans, le gouvernement de Dubaï s'étant engagé à lui apporter une aide de 9,5 milliards de dollars destinée notamment à renflouer le géant immobilier Nakheel.
La Bourse de Dubaï a fermé en hausse de 4,31%, traduisant un regain de...