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Technologies

Le « .com », un symbole omniprésent, encore inconnu il y a un quart de siècle

Connaissez-vous «Symbolics»? Probablement pas. Et pourtant, ce petit fabricant d'ordinateurs américain au nom sans doute prédestiné a été le premier à enregistrer, il y a 25 ans, une adresse en «.com» sur ce qui allait devenir le fourmillant réseau mondial Internet.
Seuls cinq autres groupes ont rejoint la petite entreprise du Massachusetts et se sont manifestés dès 1985 auprès du DARPA, l'organe de recherche en technologie du Pentagone à l'origine du réseau précurseur du «World Wide Web», pour obtenir une adresse.
Dix ans après «Symbolics.com», il y avait 120 000 sites référencés en «.com» et, «aujourd'hui, près de 85 millions de noms sont enregistrés», selon Mark McLaughlin, président de VeriSign, l'organisme chargé de la gestion de ce nom de domaine sur Internet.
«D'une certaine manière, le ".com" est devenu une sorte de vitrine d'Internet», a expliqué M. McLaughlin lors d'un rassemblement de personnalités du Web réunies à Washington pour célébrer l'anniversaire du nom de domaine.
«Les adresses en ".com" sont entrées dans notre vocabulaire, dans notre mode de vie; elles influent sur la façon dont nous communiquons, dont nous interagissons les uns avec les autres et sur la façon dont nous faisons des affaires en ligne, a dit le responsable. C'est une plate-forme pour les affaires, les loisirs, les sports, la finance et la culture.»
Pour Robert Watkinson, président de la Fondation Information Technology & Innovation (ITIF), rien de tout cela n'avait été envisagé lorsque Symbolics et les autres ont été référencés comme les premières adresses en «.com» du Net.
«Le DARPA a autorisé ces entreprises à intégrer un réseau de recherche gouvernemental, a-t-il dit. Ils ne savaient pas vraiment ce qu'ils faisaient quand ils ont pris cette
décision.»
«En fin de compte, ils ont sans doute créé l'une des révolutions technologiques les plus importantes de tous les temps», a-t-il ajouté.
Reed Hunt, ancien président de l'administration fédérale américaine des communications, la FCC, a estimé pour sa part que le nom de domaine était devenu «un outil de communication commun à l'humanité». «Chez les générations précédentes, la presse écrite était l'outil de communication commun» ainsi que le téléphone, a expliqué M. Hunt. «Nous n'avons pas encore inclus le monde entier dans le langage commun du ".com"», a-t-il dit, estimant que c'était l'objectif à atteindre.
Rod Beckstrom, le patron de l'Icann, l'organisme qui organise le Web, a souligné pour sa part que «l'explosion d'Internet» était en grande partie liée aux sites en «.com».
Selon une étude de l'ITIF, le domaine en «.com» génère 400 milliards de dollars d'activité économique annuelle, un chiffre faramineux qui devrait atteindre 950 milliards d'ici à 2020. Sur les 85 millions de sites référencés, 11,9 millions sont des sites de commerce en ligne, 4,3 millions sont liés aux loisirs et 1,8 million sont des sites liés aux sports, selon VeriSign.
«La valeur de ces sites est incroyable», a souligné M. Beckstrom. «Google a sans doute payé 10 dollars pour avoir Google.com à l'époque. Quelle somme seraient-ils prêts à payer aujourd'hui?»
Selon une enquête menée par VeriSign, plus de huit Américains sur dix se rendent sur au moins 5 sites en «.com» chaque jour. Un sur cinq y a trouvé son emploi et 6% son conjoint.
Il existe 270 autres noms de domaines, parmi lesquels «.net», «.org», «.gov» ou les domaines propres à certains pays comme « .fr » pour la France, « .ca » pour le Canada et « .lb » pour le Liban.

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