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Économie - États-Unis

Nouvel effort au Sénat US pour une réforme de Wall Street

Le principal désaccord entre les démocrates et les républicains porte sur la réforme de l'immense marché des produits dérivés, en partie à l'origine de la crise financière.
L'influent sénateur Chris Dodd devait dévoiler un nouveau plan de réforme de la régulation du secteur de la finance, un des projets phares de l'administration Obama, coincée entre les intérêts des consommateurs et l'intense lobbying de Wall Street.
M. Dodd a décidé la semaine dernière, après plusieurs mois de négociations avec l'opposition républicaine, que le temps était venu de passer à l'action. « Je dois faire face à ce que j'appelle le 101e sénateur, c'est-à-dire le temps. En particulier en cette année électorale », a-t-il déclaré à la presse.
Mais les républicains ne soutiennent pas, en l'état, cette refonte du système financier visant à redonner confiance aux consommateurs et à corriger les dysfonctionnements qui ont provoqué la crise financière à l'automne 2008.
Le sénateur Dodd et son équipe ont travaillé tout au long du week-end et jusqu'aux premières heures de la matinée hier pour soigner les derniers détails du plan.
Parmi les mesures de ce projet de réforme devait notamment figurer la création, très discutée, d'une agence financière de protection du consommateur.
Après de longues négociations avec les républicains, M. Dodd a accepté de placer cette agence sous la supervision de la Banque centrale américaine (Fed), accordant à celle-ci des pouvoirs qu'elle n'avait pas dans une première version du plan présentée à l'automne.
Cette agence concernerait les banques ayant plus de 50 milliards de dollars d'actifs, soit les banques de taille moyenne à grande.
M. Dodd avait annoncé la semaine dernière qu'il ne s'attendait pas à « un soutien universel » à ce projet qui inquiète les banques.
Par ailleurs, le futur texte devrait tâcher d'apporter des solutions aux problèmes posés par les plus grandes institutions financières, dont la crise a révélé les faiblesses, en interdisant à ces entreprises dites trop grosses pour qu'on les laisse faire faillite (« too big to fail ») d'atteindre une taille jugée excessive, et en leur imposant d'avoir de plus grandes réserves financières pour absorber un éventuel choc financier.
M. Dodd a estimé avoir effectué des « progrès » en travaillant avec le sénateur républicain Bob Corker sur ce projet ces dernières semaines. M. Corker s'est dit « déçu » la semaine dernière après que M. Dodd eut annoncé qu'il allait présenter seul le nouveau projet de loi, alors que des points de désaccords restaient à régler. Mais il a ajouté qu'il avait espoir de voir cette réforme adoptée par le Sénat. Le principal désaccord entre les démocrates et les républicains porte sur la réforme de l'immense marché des produits dérivés, en partie à l'origine de la crise. L'idée est de tenter d'apporter plus de transparence sur ce marché où les acteurs, les établissements financiers, disposent de puissants groupes d'influence.
Le président Barack Obama avait prévenu le 27 janvier dans son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès qu'il serait inflexible sur la réforme de la régulation financière, et qu'il renverrait devant les élus toute loi qui lui serait présentée, mais ne passerait « pas le test de la réforme véritable ».
Les républicains avaient largement critiqué le premier projet présenté par M. Dodd à l'automne dernier. Malgré les dernières réticences de l'opposition, M. Dodd a annoncé que le nouveau projet devrait faire l'objet d'une audition de la Commission bancaire du Sénat d'ici à la fin du mois, afin d'ouvrir ensuite la voie à un vote final en séance plénière.
 « Nos discussions vont continuer et notre but est toujours de parvenir à un accord sur un projet de loi fort que l'ensemble du Sénat pourra être fier de soutenir », avait estimé M. Dodd la semaine dernière.
L'influent sénateur Chris Dodd devait dévoiler un nouveau plan de réforme de la régulation du secteur de la finance, un des projets phares de l'administration Obama, coincée entre les intérêts des consommateurs et l'intense lobbying de Wall Street.M. Dodd a décidé la semaine dernière, après plusieurs mois de...

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