Assad va recevoir Joumblatt, annonce Nasrallah

Joumblatt a pour sa part réaffirmé que la page personnelle avec la Syrie est tournée et a indiqué avoir "plein de choses" à dire au président syrien. Joumblatt a remercié le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah le chef du Parlement, Nabih Berry, le député Talal Arslane et l'ancien ministre Wiam Wahhab pour leurs efforts dans ce domaine.

Cette annonce intervient deux jours après que M. Joumblatt eut admis avoir tenu "des propos indécents et déraisonnables à l'égard du président Bachar el-Assad à un moment de tension et de division extrêmes au Liban".

Lors d'un discours prononcé le 14 février 2007, pour le deuxième anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri pour lequel Damas a été pointé du doigt, il avait qualifié le président syrien de "menteur", "criminel", "sanguinaire" et "tyran".

Le chef du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah qui mène une médiation (entre Damas et le leader druze) a informé M. Joumblatt lundi soir que (...), compte tenu des récents développements, les autorités syriennes vont oublier la passé et ouvrir une nouvelle page", a indiqué un communiqué du parti chiite. Le président syrien Bachar el-Assad est prêt à tourner la page du passé et accepte d'accueillir Joumblatt. "Le président Bachar el-Assad le recevra bientôt à Damas au cours d'une visite dont la date sera annoncée dans les prochains jours", ajoute le communiqué. Dans un entretien à la chaîne satellitaire Al-Jazira, M. Joumblatt a indiqué que ses propos étaient "indécents, inhabituels, qui n'appartiennent pas à l'éthique politique même quand il s'agit d'une querelle". M. Joumblatt avait accusé en 2005 la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban, dans l'assassinat de Rafic Hariri et de son père, le leader druze Kamal Joumblatt, tué en 1977.