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Moyen Orient et Monde - Chili

Pour Pinera, une investiture mouvementée

Un séisme de magnitude 7,2 a semé la panique parmi les invités de marque et provoqué une alerte au tsunami.

Pour les présidents bolivien, paraguayen et équatorien, un petit moment de doute hier, sous le plafond tremblant du Parlement de Valparaiso. Claudio Santana/AFP

Sebastian Pinera est devenu hier le nouveau président du Chili, encore secoué par de fortes répliques telluriques rappelant que son mandat sera dominé par la tâche de la reconstruction, après le séisme et le tsunami dévastateurs du 27 février.
Cet entrepreneur milliardaire de droite, âgé de 60 ans, a prêté serment à la mi-journée au Parlement de Valparaiso, à 120 kilomètres à l'ouest de Santiago, moins d'une demi-heure après une secousse de magnitude 7,2 qui a semé un début de panique parmi les invités. Sept chefs d'État latino-américains avaient fait le déplacement. Une alerte au tsunami a été émise par le Bureau national des urgences (Onemi) sur une section de plus de 400 kilomètres du littoral chilien, depuis la région centrale de Valparaiso jusqu'à celle des Lacs (Sud). « C'est une alerte préventive, nous ne voulons alarmer personne, mais prendre toutes les précautions nécessaires », a déclaré M. Pinera peu après. M. Pinera a évoqué « des sentiments contrastés », entre « la grande émotion » d'être investi président et « les temps de tragédie et de souffrance » vécus par le Chili. Le Parlement a été évacué dans le calme peu après la fin de la cérémonie. Des messages par haut-parleurs ont appelé personnalités et médias à quitter le secteur, proche du niveau de la mer.
L'Onemi n'a pas fait état de dégâts ni de victimes, après une série de trois répliques qui ont secoué le centre du pays en l'espace d'une demi-heure. La première s'est produite à 14h39 GMT à 137 kilomètres au sud de la ville côtière de Valparaiso et à 147 kilomètres au sud-ouest de la capitale Santiago, à une profondeur de 35 kilomètres, selon l'institut de sismologie américain USGS. À Valparaiso, au cours d'une cérémonie retardée de quelques minutes à peine, M. Pinera a déclaré « Je le jure », au président du Parlement, Jorge Pizarro, qui lui demandait de s'engager à respecter la Constitution. Puis il a enfilé l'écharpe présidentielle tricolore : bleu, blanc, rouge.
Le 38e président du Chili devait entamer son mandat hier après-midi par une visite dans la ville côtière de Constitucion, en partie ravagée par le séisme de magnitude 8,8 - l'un des plus violents depuis un siècle - et le tsunami qui a suivi. Plus de 270 répliques ont été ressenties depuis la catastrophe qui a fait 497 morts identifiés et des centaines de disparus, selon les dernières données officielles. Un demi-million de logements ont été endommagés ou sinistrés. Dans la soirée, Sebastian Pinera devait regagner Santiago et prononcer un discours depuis le palais présidentiel de La Moneda. Il devait annoncer une série de mesures, dont la mise en place d'un comité interministériel sur la reconstruction, qui devait probablement se réunir dans la soirée.
M. Pinera, classé 701e fortune du monde en 2009, succède à la socialiste Michelle Bachelet et ramène la droite au pouvoir pour la première fois depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet en 1990. Cette alternance, après 20 ans de gouvernements de centre gauche, a été saluée par les observateurs nationaux et étrangers comme un signe de « maturité » politique du Chili.
Sebastian Pinera est devenu hier le nouveau président du Chili, encore secoué par de fortes répliques telluriques rappelant que son mandat sera dominé par la tâche de la reconstruction, après le séisme et le tsunami dévastateurs du 27 février.Cet entrepreneur milliardaire de droite, âgé de 60 ans, a...

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