Rechercher
Rechercher

Économie - États-Unis

Les chiffres de l’emploi bien moins mauvais que prévu aux USA

le taux de chômage du pays est resté stable à 9,7 %, alors que les analystes prévoyaient qu'il remonterait à 9,8 %.
Les chiffres de l'emploi aux États-Unis en février publiés hier ont été bien moins mauvais que prévu, mais le marché du travail ne s'améliore toujours pas vraiment.
Selon le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail, l'économie américaine a détruit en février 36 000 postes de plus qu'elle n'en a créés.
Cela représente une hausse de 38,5 % des pertes d'emplois par rapport à janvier, mais le nombre des destructions nettes est moins fort que ne le craignaient les analystes, qui les estimaient à 68 000, selon leur consensus médian.
Le taux de chômage du pays est resté stable à 9,7 %, indique le ministère, alors que les analystes prévoyaient qu'il remonterait à 9,8 %.
Les tempêtes de neige qui ont paralysé pendant plusieurs jours des régions entières du Nord-Est du pays ne semblent pas avoir eu l'effet désastreux annoncé par certains économistes qui avaient parlé de 120 000 destructions d'emplois nettes ou d'une remontée du chômage à 10 %.
Le ministère indique néanmoins que, pour des raisons techniques, il lui est impossible de déterminer précisément l'effet des chutes de neige sur les chiffres de l'emploi de février, et laisse entendre que le nombre des destructions du mois pourrait être revu en hausse en mars.
« Bien que le marché de l'emploi reste gravement déprimé », les chiffres publiés hier sont « conformes à la tendance de stabilisation et de guérison progressive que nous observons depuis plusieurs mois sur le marché du travail », a estimé la Maison-Blanche dans un communiqué.
Pour Inna Mufteeva, analyste de la banque française Natixis, le rapport officiel de février « est clairement une bonne nouvelle », en ce que les destructions d'emplois ne se sont accélérées que « légèrement » malgré les intempéries.
Il faudra néanmoins attendre le mois prochain et étudier la moyenne de l'emploi sur février et mars pour avoir une « meilleure indication de la tendance », juge Dawn Desjardins, économiste de la Banque royale du Canada.
Pour lui, les chiffres de février « ne signalent pas une perte de vitesse de la reprise » économique entamée à l'été.
Plusieurs économistes notent que la stabilité du taux de chômage en février est plutôt bon signe. Cependant, prévient Inna Mufteeva, la reprise du marché de l'emploi, quand elle interviendra, ne se fera qu'assez lentement, et le taux de chômage devrait encore progresser « légèrement en 2010 ».
Le président de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, avait dessiné la semaine précédente un tableau morose pour l'emploi en 2010, et la Fed estime que le taux de chômage pourrait toujours se situer à son niveau actuel à la fin de l'année. Rien dans le rapport du ministère ne vient contredire le scénario avancé par M. Bernanke.
Le secteur des services, qui représente plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) du pays, a créé plus de postes qu'il n'en a détruit pour le deuxième mois de suite, mais ces créations ont ralenti. Dans le secteur secondaire, les destructions de postes ont augmenté de 13 %, à 60 000 suppressions nettes.
De plus, si l'on tient compte des personnes exclues de la population active, comme les chômeurs dits découragés, et des personnes que la conjoncture contraint à travailler à temps partiel, le taux de chômage réel a augmenté de 0,3 point en février, à 16,8 %, ce qui donne une idée des difficultés quotidiennes rencontrées par des millions de ménages.
Les chiffres de l'emploi aux États-Unis en février publiés hier ont été bien moins mauvais que prévu, mais le marché du travail ne s'améliore toujours pas vraiment.Selon le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail, l'économie américaine a détruit en février 36 000 postes de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut