Rechercher
Rechercher

Économie - Politique monétaire

Hausse des objectifs d’inflation : la BCE rejette la suggestion du FMI

Après la Réserve fédérale, des responsables de la Banque centrale européenne ont à leur tour catégoriquement rejeté hier la suggestion du Fonds monétaire international (FMI) d'augmenter les objectifs d'inflation pour mieux lutter contre les crises.

Jean-Claude Trichet,  président  de la BCE.

« Augmenter le niveau de l'inflation que doivent viser les banques centrales serait un pas dans la mauvaise direction », a estimé le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, selon le texte d'un discours prononcé à Séoul et diffusé par l'institution monétaire européenne.
« Le FMI joue avec le feu », a mis en garde son compatriote Axel Weber, président de la Bundesbank et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, dans une tribune de presse.
L'économiste en chef du FMI, le Français Olivier Blanchard, avait proposé à la mi-février d'examiner la possibilité pour les banques centrales de viser une inflation plus élevée en temps normal, éventuellement 4 % au lieu de 2 %, pour se donner plus d'armes contre le risque de déflation en cas de crise.
Pour Axel Weber, l'idée est « dommageable », car le FMI risque ainsi « de sacrifier la crédibilité acquise depuis plusieurs décennies par la politique monétaire sur l'autel de la lutte contre la crise », estime-t-il dans cette tribune au Financial Times Deutschland.
« C'est d'autant plus incompréhensible car la politique monétaire justement s'est avérée être un facteur de stabilité important dans la crise », s'est emporté l'Allemand, candidat présumé à la succession de Jean-Claude Trichet en tant que président de la BCE l'an prochain. Cette dernière a pour mission première la lutte contre l'inflation, un devoir scellé dans le traité de Maastricht. Elle vise un objectif d'augmentation des prix légèrement inférieur à 2 % sur le moyen terme.
Mercredi, le président de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, avait lui aussi critiqué l'idée du FMI. « Si la Réserve fédérale dit "nous allons augmenter l'inflation à 4 %", comment savons-nous qu'ensuite nous n'irons pas vers 5 ou 6 ou 7 % ? » avait-il souligné.
Les banquiers centraux ont également rejeté l'idée d'aider les États dans leurs problèmes de dette en favorisant l'inflation.
« Nous n'allons pas monétiser la dette », avait redit le patron de la Fed, en référence à la pratique qui consiste à acheter des montants élevés de titres de dette publique en émettant de la monnaie.
Pour Jürgen Stark, la proposition du FMI est « loin d'être une aide », alors que les gouvernements de « la plupart des économies avancées » sont selon lui tentés d'avoir recours à la planche à billets pour réduire leur endettement.
« Augmenter le niveau de l'inflation que doivent viser les banques centrales serait un pas dans la mauvaise direction », a estimé le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, selon le texte d'un discours prononcé à Séoul et diffusé par l'institution monétaire européenne.« Le FMI joue avec le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut